M.mih explore un territoire inexploré…

#ChampionDansLaTête : Devenir et rester un explorateur

Nous continuons notre série d’articles issue de l’excellent livre Champion dans la tête, de François Ducasse et Makis Chamalidis.

Parfois, je me dis que tout a déjà été fait. Découvert.

Je lis en ce moment la biographie de Steve Wozniak, l’inventeur d’Apple (et non, Jobs n’a conçu aucun des appareils de sa société).
Quelle époque fantastique !
Tout semblait possible, le vieux monde était cramponné à leur pseudo-innovation, les audacieux pouvaient se montrer insolent, et découvrir de nouveaux territoires à explorer.
Que ce soit au niveau de la pensée, de la technique, du corps humain, de la spiritualité…

Les années 1970…

Aujourd’hui, tout semble avoir déjà été fait.
Kilian Jornet a tout fait.
Mike Horn a tout fait.
Jamel Balhi a tout fait.
Bon, on peut attendre qu’Elon Musk nous envoie sur Mars pour avoir de nouveaux territoires, mais bon…

Si vous chercher un exploit à faire, une aventure originale à faire, il y a un risque énorme que vous ne soyez pas le premier.

Et si vous êtes comme moi, vous ne serez par le meilleur non-plus.
Vous êtes sûrement quelqu’un d’assez normal.
Avec un profil plus d’explorateur que de performeur.

Mais si tout à été exploré, que faire ?

Refaire moins bien ce que d’autre ont fait de manière admirable ?

Cet article s’appelle : Devenir et Rester un Explorateur.

Devenir et le rester…

Quand j’y pense, quand je cherche à savoir pourquoi je peux être blasé, pourquoi je crois qu’on a fait le tour, et que j’arrive trop tard, je ne peux que me prendre en pleine face de nombreux biais psychologique.

Autrement dit, je me goure. Et profondément.

M.mih explore un territoire inexploré…

Devenir explorateur

Le savoir est une arme, soyez pacifiste

Ah, ce biais-là, je l’adore. Rien de mieux pour provoquer et choquer. Un petit peu.

Heureux les simples d’esprits.

Comment ne pas être blasé quand on accède à la bibliothèque la plus complète de l’histoire de l’humanité, le web ?

À l’époque, on avait une idée qu’on trouvait génial, on se lançait, et qui vivra verra.

Aujourd’hui, on a une idée qu’on trouve géniale, on fait un véritable benchmark dessus. On cherche, et on trouve qu’un type à 100kn, à 1 000 km, à 30 000 km l’a déjà eu, et la réaliser.
Du coup, tant pis, on tourne la page en maudissant l’époque.

Vous voyez où je veux en venir ?

Développez un profil athlétique de vos connaissances.
Prenez juste ce qu’il vous faut, et ne tendez pas vers l’obésité.

Pour se mettre en marche, il suffit d’avoir 5% de réponses à ses questions ; les 95% restants viennent le long du chemin. Ceux qui veulent 100% de réponses avant de partir restent sur place.

Mike Horn

Des gens normaux font des choses qui les attirent.
Car une petite voix résonne en eux (et non raisonne !).
C’est du magnétisme, de l’auto-hypnose, le destin, l’univers, la Nature…
Et ces gens normaux deviennent extraordinaire aux yeux de leur entourage.

Alors, c’est la vie.
On rencontre de nouvelles personnes, on change sa norme, on redevient normal au milieu de gens extraordinaire…
Et ainsi de suite, on progresse.

C’est génial.
Mais il y a un effet pervers.
On a toujours l’impression d’être «normal», de marcher dans les traces de ce qui a déjà été fait.

Et avec Internet, on se crée cet environnement de mentors, sans même avoir besoin de les rencontrer.

Remède :
Regarder deux ans en avant pour savoir où vous voulez être est important.
Mais n’oubliez pas d’être bienveillant avec vous, et regardez où vous en étiez il y a deux ans. N’avez-vous pas progresser, évoluer ? Et votre entourage de l’époque ?

Mike Horn n’a pas réalisé toutes ces aventures car c’était lui, un type Rambo extraordinaire et passablement fêlé.
Il est devenu ce qu’il est aujourd’hui, car il a vécu tout ça.
Et promis, ça a commencé par un premier pas.

Devenir explorateur, c’est commencer par ne plus vouloir alimenter cette guerre interne. Celle qui brandit le savoir comme une arme, au détriment de l’expérience.

Soyez pacifiste, faites du tri, soyez ascète de l’information. Et devenez un explorateur.

Vous ne serez jamais ce type fantastique

Pour devenir un explorateur, va falloir tirer un trait là-dessus.
Vous ne serez jamais comme votre modèle.
Inspirez-vous autant que vous le souhaitez, mais…

Soyez vous-même, les autres sont déjà pris

Oscar Wild

Cela nous arrange bien, d’ailleurs.
Bin oui, avec cette impression que tout a déjà été fait.
Pour le coup, refaire exactement la même chose qu’un autre donne un résultat différent, car nous sommes une entité différente de nos prédécesseurs.

Vraiment.

Et puis, si vous n’êtes pas vous, qui le sera ?

Pour devenir explorateur, enfin !

Pour devenir un explorateur, c’est comme pour devenir un coureur d’ultra-longue distance, un écrivain, un artiste ou un développeur réputé : commencer.

Là, maintenant.

Est écrivain chaque personne qui écrit.
Est coureur chaque personne qui fait bouger ses guibolles.
Est explorateur celui qui quitte les sentiers battus. Qui quitte ses sentiers battu.

Quitter les sentiers battus, c’est l’assurance de ne jamais être vaincu.

Ne vous autorisez à préparer, à planifier seulement après avoir fait.

Allez marcher toute la journée, et le soir, vous saurez quel périple vous pouvez préparer.

Dans le faire réside l’être.
Et oui.

Rester un explorateur

Comment ça, rester un explorateur ?
Pensez-vous qu’une fois devenu un explorateur, on peut cesser de l’être ?

Oui, tout à fait.

Comme disait l’ami Paul Fontaine, vivre et mourir à chaque expiration (lien en fin d’article).

L’esprit d’explorateur se développe, s’entretien, nécessite de l’attention.
Et en même temps, il est espiègle. Laissez-le vivre, où il deviendra qu’une illusion.

Vous serez pleinement explorateur lorsque vous ne vous poserez plus la question.

N’oubliez pas que pour arriver où vous êtes arrivé aujourd’hui, vous avez surmonté des milliers d’épreuves insurmontables par quelqu’un d’autre que vous.

Du vaillant spermatozoïde, de la graine qui sélectionne, aux chutes, aux pleurs, aux bagarres, aux déferlement d’émotions, aux trop-plein, aux grands vides…

Vous êtes vivant, vous êtes donc un explorateur. Continuer à vivre votre vie, vous tenez le bon bout.

Restez donc un explorateur !

On va voir ça tout de suite dans la prochaine partie…

L’esprit d’explorateur, d’après Champion dans sa Tête

Bien, j’en vois un qui suit !

Cet article fait partie de la série tiré du livre Champion dans la tête.
Un très bon livre, que j’utilise dans cette série d’article pour me titiller, pour vous titiller, pour chercher la petite bête, afin que la grosse sorte de sa tanière.

Alors, qu’est-ce que ce livre nous dit ?

Définition de l’esprit d’explorateur

Sortir des sentiers battus pour explorer un domaine inconnu ; savoir remettre en cause ce qui fait loi dans son activité pour élaborer de nouvelles théories, inventer de nouvelles techniques, créer une rupture avec ce qui se fait déjà.

Champion dans la tête, François Ducasse et Makis Chamalidis

Chacun est capable d’y arriver.
Assurément.
Mais cela nécessite, d’après les auteurs :

  • Des convictions, couplé à de l’intuition
  • Une bonne dose d’impertinence pour penser par soi-même

Franchement, je n’étais pas si loin que ça avec mon élucubration de début d’article.

Ce qui est génial avec ce livre, c’est que pour toutes les qualités à développer pour devenir Champion dans sa tête, il suffit de répondre à quelques questions (et de se bouger les miches).

Je me prête au jeu d’y répondre.
Là, maintenant, à la vue de tous.

En espérant que ça vous inspire de faire de même.

Alors, ai-je l’esprit d’explorateur ?

J’aime aller là où je sens que la pensée unique piétine, j’aime penser par moi-même.

On retrouve l’impertinence, la recherche par l’expérience, la connaissance par l’action.
À ma connaissance, tous les explorateurs que j’ai pu approcher, ou côtoyer à travers des biographies, se sont engagés sur des sentiers sur base de convictions et d’intuition un peu farfelu. Bref, éviter les autoroutes de l’existence.

Au risque de me répéter, il ne s’agit pas de faire l’original. C’est juste qu’il n’y a pas de place dans le monde pour moi.
Tout les rôles ont déjà été distribué.
Je n’ai plus qu’à être moi.

J’ai envie, dans mon domaine, d’être précurseur.

C’est pas faux.
Je ne suis pas sûr que c’est une qualité, contrairement à ce dit le livre.
Néanmoins, c’est une force puissante.

Et si on est dénué de cet esprit d’explorateur ?

J’ai peur de ce que je ne connais pas.

Je suis le mouvement parce que cela ne m’engage à rien et que j’ai peur que l’institution n’apprécie pas mon innovation.

La peur.
J’ai déjà parlé de l’intérêt et du fonctionnement de la peur dans un article (lien à la fin de l’article). Je ne vais pas y revenir ici.

Le deuxième point est bigrement intéressant. Cela concerne aussi la peur.
La peur du rejet social. C’est justement le point que je détaille dans mon article sur la peur. Je vous y renvoie.

Si on suit le mouvement, nous ne sommes plus en mouvement.
Bête histoire de référentiel.
Par rapport au mouvement en lui-même, je ne bouge pas.

Je veux être en mouvement.
Je ne peux donc pas suivre.

Plus qu’un choix, c’est une nécessité d’être honnête avec moi.
Car je me suis reconnaissant.
C’est pas le moment de me trahir, tous les autres sont déjà pris…
N’est-ce pas 😉 ?

Conclusion : je m’en sors bien pour l’esprit d’explorateur. La prochaine fois, on va parler de l’orgueil. Ouille.

L’esprit d’explorateur, et bien plus encore


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