Florian Gomet en préparation pour Eurotopia

Florian Gomet : le secret pour partir à l’aventure

Le secret est l’intuition.

C’est avec cette compagne que Florian Gomet, aventurier hygièniste, va traverser l’Europe : 3500 km le long de la véloroute 6, de Gibles en France, jusqu’à la mer noire. Eurotopia.

Pieds nus, sans papier d’identité, en dormant chez l’habitant, et en ne mangeant que des fruits et légumes crus…

Profitez du podcast en haut de l’article.
Garanti sans regret !

À défaut, vous pouvez trouver la retranscription ci-dessous. Mais la version audio est bien plus vivante… avec aucune faute de frappe !

À la fin de l’article sont rassemblés tous les liens pour continuer l’exploration…

Florian Gomet en préparation pour Eurotopia

Être un aventurier hygiéniste

Bonjour Florian Gomet. Merci d’avoir accepté cette invitation pour CuT. Tu es aventurier hygiéniste…
Qu’est-ce qu’être un aventurier au XXIe siècle, et surtout hygiéniste ?

Florian Gomet :
Tu mets le doigt presque où ça fait mal.
Le mot aventurier est un mot qu’on entend beaucoup.
J’aime bien redéfinir ce mot, pour lui redonner ces lettres de noblesse.
Aventurier, c’est prendre des risques, aller dans l’inconnue.
Cela peut se faire de différentes manières : aventurier chez soi, dans sa manière de vivre, du moment que l’on prend risques, en allant dans l’inconnue.
Et que cette prise de risque entraîne ou peut entraîner la mort ou de grosses pertes.
C’est ma définition.
Il y a une notion de risque et d’inconnu, et donc de découvertes.
Hygiéniste, c’est une manière de vivre qui se rapproche le plus possible de la manière dont on vivrait si on était lâché dans la nature sans technologie et sans confort.
Quand on associe les deux, aventures hygiéniste, ça donne quelque chose comme partir avec le moins d’équipement possible dans la nature, et faire des choses qui ne se sont jamais faite.

Qu’est-ce qui te motive à partir à l’aventure ? À quitter ton confort et à mettre ta vie en danger pour vivre ces expériences ?

Florian Gomet :
Le sentiment que je meurs à petit feu dans le quotidien.
C’est un argument que je donne depuis 10 ans quand on me pose la question.
Ma réponse apparaît bien moins saugrenue, je pense, avec ce qui s’est passé ces derniers mois avec le confinement.
La société qui ne veut pas se remettre en question ne veut pas accorder d’importance à la spiritualité, au libre arbitre, ne pas remettre en cause notre manière de vivre et des conséquences sur notre santé et sur celle de la planète.
Cette société est vouée à disparaître.
Elle est de plus en plus synonyme d’absurdité, de souffrance et de destruction.
Je pense qu’il est inconcevable maintenant pour une personne qui prend le temps de réfléchir de ne pas la remettre en question.
Cette société est pour moi anxiogène, et vouée à disparaître.
Depuis 10 ans à travers mes aventures, je cherche l’inspiration pour trouver une autre façon de vivre.
Une sorte d’école où j’apprends à travers mes voyages une manière de vivre qui est en harmonie avec mes aspirations personnelles, mes besoins physiologiques, et la nécessité de vivre ensemble, entre être humain, sur une terre que l’on emprunte avec d’autres espèces.
J’apprends…
Ce sont des moments privilégiés : les routines et les schémas mentaux qui empêchent de s’extirper d’une certaine manière de penser se retrouvent cassés.
Si on ne parle pas la langue du pays, c’est encore plus fort.
Le mental se retrouve déstabilisé, on peut s’ouvrir davantage à son intuition, avoir de nouveaux outils…
Réfléchir de manière optimale à ce qu’on veut dans la vie, à ce qu’on peut construire.

N’est-ce pas paradoxal en voulant éviter de mourir dans un quotidien à petit feu, de prendre le risque de mourir ?

Florian Gomet :
Il y a un côté paradoxal.
C’est là où la sensation de mourir à petit feu doit vraiment être palpable dans le corps.
Ce qui distingue les aventuriers des autres personnes, c’est une plus grande sensibilité à cette sensation de mort.
Quand tu la sens être présente dans ta vie, vraiment, à ce moment-là, le fait de partir à l’aventure et de prendre des risques t’offrent une possibilité de vivre vraiment.
Il y a aussi des possibilités de mourir ou de subir des événements graves, mais il y a aussi la possibilité de survivre et d’avoir la vie qu’on rêve.
On prend le risque.
On tente.
C’est un pari.
Mais pas un pari où le hasard gouverne.
Tous les aventuriers peuvent le confirmer : quand on part à l’aventure, quand on suis un rêve, une inspiration, quand on recherche quelque chose de vivant, on est soutenu, on est aidé par ses guides, par des gens qu’on rencontre.
C’est incroyable.
Et ça nous incite à poursuivre.
On se sent tellement à sa place.
Tout à l’air d’être pour le mieux, finalement.
On ne remet pas en question une fois qu’on est parti.
On sait pourquoi, on sait qu’on est à sa place.
On est vraiment soi.
Oui, il y a une prise de risque.
On peut mourir.
Ça arrive.
Mais la plupart du temps, c’est la possibilité de vivre pleinement.
On prend ce pari-là.

L’intuition, la compétence fondamentale des aventuriers

Est-ce que tu as une anecdote où l’intuition était présente ?

Florian Gomet :
Le premier événement qui me vient à l’esprit, parmi d’autres, c’était une journée pendant America Extrema.
America Extrema, c’est la traversée de l’Amérique du Nord à pied, à vélo et en kayak, qui a duré 15 mois.
Pendant ces 15 mois, il n’y a eu qu’une journée où j’ai vraiment eu peur des ours.
C’est-à-dire que pendant ces 15 mois, j’ai toujours été sur mes gardes, mais je n’ai jamais eu la frousse.
Mais il y a une journée… où dans mes tripes j’ai ressenti une peur terrible.
Pendant cette journée, j’ai étais très prudent, je parlais à voix haute, je faisais attention.
Mais cette peur ne me quittait pas. Et pourtant, je n’ai croisé aucun ours.
Arrive la fin de journée.
J’avais prévu de dormir dans une petite cabane en bois représenter sur ma carte.
Toujours pas d’ours, je ne comprenais pas d’où venait cette peur.
Il ne me restait plus que quelques buissons à traverser.
Je voulais être prudent jusqu’au bout de cette journée.
J’ai écarté tout doucement les buissons pour regarder à gauche et à droite.
À gauche, il y avait une femelle ourse.
À droite, un petit.
Si j’étais sorti sans poser de question, je me serai mis entre les deux.
Ce qui est une situation mortelle.
J’ai pu faire demi tour, contourner l’endroit pour entrer dans la cabane.
Je n’ai pas dormi de la nuit.
Je savais que l’intuition était un sens.
Il faut s’y fier.
Mais je n’avais jamais pris conscience quel point l’intuition est fondamentale dans une vie.
On peut vraiment recevoir des messages de nos guides ou des gens qui veillent sur nous.
Ça ne pouvait pas être du hasard.
Cet exemple est tellement énorme que ça a continué à faire grandir ma confiance dans la vie.
Un autre exemple lors de ce voyage, quand je traversais les Monts Mackenzie, en hiver.
Ça m’as pris deux mois.
Je n’avais pas assez de nourriture.
Je savais que je n’en avais pas assez, mais je n’avais pas plus de place dans ma luge.
Soit je pouvais renoncer, soit je pouvais écouter mon intuition qui me disait que tout allait bien se passer.
J’ai suivi mon intuition, qui n’était pas seulement une petite voix ou une vague sensation.
C’était vraiment dans mes tripes, je ne pouvais pas ne pas l’écouter.
Et là, une cabane, où j’ai trouvé ce qu’il me fallait pour finir le voyage.

Cette intuition, cette confiance dans la vie se développe-t-elle ?

Florian Gomet :
C’est comme un muscle.
On peut la renforcer, ou la perdre.
Je m’en rends compte.
Ma confiance dans la vie peut être diminuée, puis augmentée.
C’est un cercle vertueux.
On peut l’améliorer en remarquant toutes ces intuitions qu’on a pu avoir et qui se sont révélées bénéfiques.
Et accepter de faire de plus en plus confiance.
Plus on fait confiance, plus on est récompensé, plus on peut accepter de faire confiance dans ses intuitions.
Et plus on reçoit…
Ça permet de renforcer cette confiance dans la vie.
Progressivement, petit à petit, aller toujours un peu plus loin…
Il n’y a pas de vie en dehors de ça.
Si on ne parvient pas à avoir confiance, à écouter ses intuitions, on plonge dans la peur, ce n’est pas une vie.
Ou alors, une vie aseptisée, dans une case…
Ce qui n’est pas la vie.

Un souffle d’utopie sur l’Europe : Eurotopia

Tu vas avoir grandement besoin de cette confiance, car il y a une nouvelle aventure inédite qui se prépare…

Florian Gomet :
Oui.
Cette aventure m’a était inspiré lors d’America Extrema.
Mon intuition me disait de partir sans équipement.
J’avais du matériel lourd, étant donné que j’étais isolé dans l’arctique.
Mon intuition me disait que pour la suite, je devais me délester de tout cet équipement, que je pouvais ne partir avec rien et me débrouiller.
C’est de là que vient le projet de ne voyager avec rien : sans équipement, sans chaussures, sans papier d’identité, sans argent
Et faire confiance en la vie qui saura me guider vers ce que j’ai besoin.
Pendant 5 ans, ce projet a tourné dans ma tête, avec des hauts et des bas, avec différents itinéraires envisagés.
Ce qui donne Eurotopia : Europe et Utopie.
C’est la traversée sans rien de l’Europe, de chez moi jusqu’à la mer noire : 3500km en 4 mois, en suivant la véloroute 6 : en passant par la Suisse, l’Allemagne, l’Autriche, la Slovaquie, la Hongrie, la Serbie et la Roumanie.
L’avantage, c’est que c’est la première route à être finalisé en Europe.
Elle est entièrement balisée, à côté de la circulation, le plus souvent à côté d’une voie d’eau : le Doubs, et le Danube.
C’est un voyage qui nécessite beaucoup de confiance dans la vie.
C’est justement ce que je recherche.
C’est tellement fondamental cette notion.
Me remettre à la vie, et voir ce que ça donne…
Suivre ce précepte : plus on donne, et plus on reçoit.
Je vais remettre ma vie entre les mains de la nature, des gens que je vais rencontrer…

Voyager pieds nus…

Tu partiras pieds nus… Au niveau du matériel ?

Florian Gomet :
Pas d’équipement.
Une exception pour pouvoir ramener quelque chose de cette aventure : un film.
Je partirai avec une ceinture de course à pied, avec une petite caméra, un poncho, quelques papiers, les cartes des frontières pour pouvoir contourner les postes-frontière, et un papier qui explique qui je suis, où je vais, ce que je fais et pourquoi je le fais, ceux dont j’ai besoin, qui sera traduit dans toutes les langues des pays où je vais passer, une brosse à dents, une aiguille pour déloger les épines qui pourraient se mettre dans les pieds, un canif.
Voilà tout l’équipement.

Eurotopia va durer 4 mois. Lors de ton ancienne aventure, la Marche sans Faim, tu as traversé les Monts Mackenzie en jeûnant pendant 14 jours. Que vas-tu faire cette fois-ci ?

Florian Gomet :
La Marche sans Faim, 360 km en 14 jours, je l’ai réalisé d’une part pour l’aventure en elle même, mais aussi pour me préparer à Eurotopia.
Je me disais que pour vaincre une peur, la peur de manquer, j’aimerais vivre une expérience qui me prouve que je peux marcher plusieurs jours voir semaine sans nourriture, sans que cela ne m’empêche d’avancer.
Je me le suis prouvé, et donc ça ne m’inquiète pas de ne pas avoir de nourriture.
Mais sur 4 mois, ce n’est pas possible, à moins d’être pranique.
Je vais donc faire cette aventure en mangeant.
Mais je ne veux pas sacrifier mon hygiène alimentaire qui est composée à 100% de légumes et fruits crus.
Je ne veux plus consommer mes anciens poisons : les pâtisseries, le pain, le fromage, la viande…
Même si je demande l’hospitalité et la nourriture, je ne mo nourrirais que de ce que je considère comme étant de la nourriture : des fruits et des légumes crus.
Je l’ai déjà fait dans des précédents voyages, et je n’ai jamais vu quelqu’un de vexé.
Au contraire, ils sont étonnés de découvrir une autre manière de s’alimenter et de prendre en main sa santé.
C’est ce que j’ai envie de partager avec mes hôtes sur le chemin.
Parler de choses essentielles, et non pas de la pluie et du beau temps.
Ça peut avoir un intérêt en soi, mais avec ce qui se passe dans la société en ce moment, et ce qui va arriver, je ne veux pas perdre d’occasion de discuter de choses importantes pour notre avenir, que ce soit au niveau individuel ou collectif.

Dans l’hygiénisme, il s’agit de se nourrir uniquement de produit qui n’est ni transformé, ni même cuit.

Florian Gomet :
L’hygiénisme considère que la seule nourriture qui est faite pour nous est ce qu’on pourrait trouver dans la nature : les fruits et les légumes crus.
Certains considèrent dans les hygiénistes qu’on peut aussi manger de la viande crue et des œufs.
Mais dans la nature, on n’est pas équipé pour attraper des animaux. On ne doit donc pas pouvoir manger souvent de la viande crue.
Il faut des armes pour en attraper. C’est une technologie. C’est contraire à ma vision de l’hygiénisme.
Même si on peut utiliser une serre ou des techniques de culture pour faire pousser des arbres et des plantes pour les consommer.
Il ne s’agit pas de rejeter en bloc la technologie, mais de ne pas utiliser cette dernière pour consommer un type d’aliment qu’on ne pourrait pas consommer sans.
Pour les œufs, c’est la même chose.
Pendant America Extrema, je mangeais encore des œufs.
Il y avait très peu de chance qu’il y ait un jaune d’œuf dans les oeufs.
Dans la nature, il y a presque toujours un poussin à moitié développé dedans.
D’après moi, les seuls aliments pour lesquels le corps humain est fait sont les fruits essentiellement, puis les légumes crus et les oléagineux.

Ça va a l’encontre de la pensée dominante par rapport à l’alimentation. Tu devrais avoir peu d’énergie, avec des carences… Or, ça fait quelques années que tu es sur ce mode d’alimentation, tout en ayant un mode de vie très actif.

Florian Gomet :
Cela fait 5 ans.
D’autres le font depuis longtemps, comme Irène GrosJean sur 40 ans.
Ce n’est pas la peine d’attendre que j’ai 40 ans pour voir ce que ça donne !
D’autres l’ont déjà fait.
Mon bilan sur 5 ans :
j’ai résolu la quasi-totalité de mes problèmes de santé.
Il ne me reste que mes problèmes de vue, même si je n’utilise quasiment plus mes lunettes.
En ce moment, j’ai encore quelques allergies, mais ce n’est pas comparable avec ce que j’avais avant.
Il y a plein d’autres problèmes disparus : la sciatique, les kystes, les pellicules dans les cheveux, la transpiration, et la dépendance à la nourriture.
Maintenant, je peux rester une journée sans manger, ou plus, sans avoir de baisse d’énergie.
Je suis très actif, de par mon travail forestier, je cours tous les jours, je fais de la musculation…
Il n’y a aucun doute que l’expérience confirme que c’est optimal.
La plupart des gens ne font pas cette expérience.
Quand il décide de manger végétal cru, ils font des expériences désagréables.
Ils se mettent à éliminer les poisons qui sont dans leurs corps, qui sont responsables de leurs problèmes de santé.
Quand ces poisons demandent à sortir, c’est là qu’il peut y avoir amaigrissement ou d’autres symptômes. On peut ne pas réussir à résister à des envies de viande, d’œuf… : c’est à ce moment-là qu’on a besoin d’une botte secrète : les purges.
Ça aide le corps à éliminer les poisons.
Et ainsi, manger végétal cru devient assez vite naturel, et on ne pense plus manger autre chose.
Autre difficulté pour les gens qui associe le fait de manger au fait d’avoir de l’énergie, ça met en lumière une dépendance vis a vis de la nourriture.
Quand on s’arrête de manger, que ce soit pour sauter un repas, ou sur plusieurs jours, on est mis en face de ses dépendances.
On vit les symptômes d’un sevrage.
C’est désagréable car le corps a du mal à éliminer beaucoup de poisons.
Quand on ne comprend pas ce qui se passe, on rejette en bloc ces sensations.
C’est d’un point de vue physique.
D’un point de vue émotionnel, c’est toutes les émotions qu’on refoule et les blessures.
Quand on jeûne, on les vois en face.
Il n’y a pas le bruit de fond de la digestion pour cacher ces émotions.
Si on a encore beaucoup de choses à régler avec soi-même, le jeûne devient une expérience désagréable.
Si on ne comprend pas, on considère que ce n’est pas pour nous, que ça ne nous convient pas…
Mais en aucun cas, on n’a besoin de manger pour avoir de l’énergie
L’énergie est là en permanence.
Tant qu’on est en vie, l’énergie est là.
Bien sûr, on a besoin d’avoir un apport constant en nourriture.
Mais si no saute une repas ou une journée, ça ne devrait pas être la fin du monde.

Voyager, s’adapter, ou disparaître

Tu penses que tout le monde peut aller vers ce monde de vie ?

Florian Gomet :
Je pense que c’est une possibilité pour tout le monde.
Mais ça nécessite une énergie vitale suffisante.
Ce qui veut dire que pour les personnes âgées ou qui ont déjà été gravement malades avec des traitements médicamenteux lourds…
Les médicaments ont comme seul but de couper les symptômes, d’affaiblir le système immunitaire pour empêcher la réponse.
Pour ces personnes, ce n’est pas forcément possible de faire une conversion à 100%.
Mais cela n’empêche pas d’essayer et d’adapter.
On peut toujours aller vers du mieux
Quand on commence à faire sortir les poisons du corps, ça demande beaucoup d’énergie.
Si la personne n’a pas l’énergie suffisante en raison de son passif, cela n’empêche pas d’opter pour une alimentation crue à 80%, et de compléter avec un peu de crues.
Ainsi, la transition sera plus facile.
Un obstacle récurent pour beaucoup de personnes : cela amène à considérer qu’on a un libre arbitre : on est responsable de ce qui nous arrive, on est responsable de la santé, des situations dans lesquels ont se retrouve.
Ça demande du courage et de la lucidité.
C’est peut-être le chemin le plus difficile à faire.
On ne peut pas s’engager dans l’alimentation vivante si on n’est pas prêt à prendre sa vie en main.
Ça remet en cause beaucoup de croyance.
Ces chantiers intellectuels, philosophiques et émotionnel, et inconscient sont les préalables pour un changement d’alimentation.
Les deux fonctionnent ensemble.
Un changement d’alimentation va affecter les croyances et l’émotionnel.
Quand on se dirige vers une alimentation 100% vivante, ça amène énormément de changements sur tous les plans.
Voilà pourquoi certaines personnes ne font pas ce chemin, car ils sentent que ça peut amener à quitter un conjoint, une région, le cocon familial, ou une situation professionnelle.
Le changement fait peur, même si la situation actuelle est désagréable.
Ça peut être trop pour certaines personnes.
Beaucoup d’obstacles.
Mais ce qui se passe dans la société nous montre, pour ceux qui veulent entendre, qu’on n’a plus rien à perdre, à vouloir essayer autre chose.
Ceux qui ne vont pas changer, ne vont pas remettre en question leurs manières de penser, de s’alimenter, d’interagir, vont être amenés à souffrir et à disparaître.
On voit bien que la société est en train de s’effondrer.
Ça devient une histoire de survie.
Ce n’est plus une histoire de goûts et de couleurs.
On est en face de notre propre survie, à la fois en tant qu’individu que d’espèces.
Le fait que la situation est grave, c’est une force supplémentaire pour amener les personnes à faire des changements.
Il n’y a plus de choix si on veut vivre encore quelques décennies.

Tu parles beaucoup de la responsabilité individuelle. Pour Eurotopia, tu vas dormir chez l’habitant. Comment tu le sens, par rapport à la crise liée à la gestion du coronavirus ? Quel est ton état d’esprit ? Penses-tu que les gens vont ouvrir leurs portes ?

Florian Gomet :
C’est l’une des questions sans réponses pour l’instant.
J’ai failli abandonner le projet à cause de ça.
La peur de l’étranger et du renouveau peut être renforcée.
C’est les personnes qui portent une marque sans en être contraintes, par exemple.
Il y a très peu de chances que ces personnes m’ouvrent leurs portes.
Elles sont dans la peur.
Mais il y aura toujours des personnes qui seront dans la confiance.
Ce sont ceux qui m’ont invité lors de mes précédents voyages.
Et c’est ceux qui m’inviteront chez eux.
Ce sont des personnes qui font confiance dans la vie et dans les personnes qu’elles ne connaissent pas.
Je frapperai de porte en porte jusqu’à trouver quelqu’un qui a confiance.
Et je me laisserai quitter par mon intuition.
J’ai remarqué par l’expérience que l’apparence d’une maison, la présence d’un portail ou non, le jardin et comment il est tenu donnent beaucoup d’informations sur l’état d’esprit de la personne.
Je vais encore plus que d’habitude me laisser guider là-dessus.
Je pense que je trouverai rapidement des personnes qui acceptent d’avoir un inconnu chez eux, qui sont dans la confiance et non dans la peur : est-ce que je vais les contaminer avec un virus ou non, est-ce que je veux les voler…
La peur, la crise qu’on vient de traverser va peut-être me fermer des portes…
Mais d’un autre coté, ceux qui vont m’ouvrir la leur sont des personnes avec qui je serai beaucoup plus en phase.

Quand voyager est un délit

Qu’en est-il de la législation ? Ça bouge d’une semaine à l’autre en ce moment. Tu as dit que pour les postes de frontière, tu allais quitter la véloroute. Est-ce la responsabilité individuelle qui doit primer dans ce projet ? Quel est ton positionnement par rapport à l’état ?

Florian Gomet :
Les mesures qui sont prises par les gouvernements pour «lutter» contre le coronavirus, de mon point de vue, sont de la pure manipulation.
On parlait d’hygiénisme.
Si le gouvernement avait pour motivation de nous protéger, d’une part, on donne les moyens aux hôpitaux, on ne les ferme pas.
Ensuite, on éduque les gens à la santé, on ne se laisse pas influencer par les lobbys pour consommer des céréales, des produits laitiers et de la viande.
En période de confinement, pour aider les personnes, on ferme les bureaux de tabac.
En règle générale, d’ailleurs, on arrête de vendre une drogue à la population.
La peur est une des première causes d’affaiblissement du système immunitaire.
Donc on ne fait pas peur aux gens, mais on les rassure, on explique comment avoir un bon système immunitaire par l’hygiène de vie.
Et on interdit les pesticides, les sachets plastiques (qui contiennent encore du plastique, malgré les mesures).
Les gouvernements ne nous veulent pas du bien, c’est un fait.
Personnellement, en outrepassant la législation qui restreint les déplacements entre les pays.
Cette législation n’est pas justifiée.
Je ne considère pas que je mets la vie d’autrui en danger.
Au contraire, je vais m’arrêter chez les gens pour partager autour de l’hygiène de vie alimentaire et générale.
Ce sera donc plus bénéfique.
Et la communication faite autour de ce voyage fora que d’autres personnes vont s’y intéresser.
Et en dehors de tout contexte coronavirus, ce qui m’encourageait au départ de partir sans papiers, c’est que je considère que la terre appartient à tous les êtres humais.
Aucun gouvernement, président, roi ou reine, système politique ou religieux n’ont le droit de nous restreindre dans nos déplacements.
Ce sont de fausses règles du jeu ‘qu’on nous impose, sous prétexte de sécurité, au détriment de la liberté.
Pour moi, le fait de partir sans papier d’identité, c’est un acte politique, engagé, pour signaler que ce n’est pas normal d’être empêcher de se déplacer d’un pays à un autre.
C’est aussi une manière d’attirer l’attention sur ce que vivent des millions de personnes, et on en annonce de plus en plus dans les années à venir : les réfugiés politique ou climatique.
On recrée des camps de concentration, comme sur le pourtour de la méditerranée.
Ces gens fuient des situations difficiles, on les cloître avec du barbelé, dans des conditions sanitaires déplorables.
Ça existe toujours.
On considère qu’on ne fait que de défendre nos droits et nos privilèges en restreignant la mobilité des gens.
C’est du barbarisme.
Je n’ai pas beaucoup de pouvoirs par rapport à ça.
Alors que puis-je faire ?
À travers ce voyage là, sans papier, c’est pour moi une manière de me rebeller contre ce diktat, ces lois qui sont sans fondement, injuste, et source de grande souffrance.
Je ne dis pas que la libre circulation des personnes sans problèmes n’engendrerait pas des problèmes, mais il s’agirait de limiter tout ce qui détruit l’environnement et la vie
Des lois qui interdiraient la pollution par la culture, et toutes les sources nuisibles, il n’y aurait plus de problème au déplacement.
Si la vie est préservée, la mobilité n’est pas nuisible.
Ça peut paraître un acte étrange de partir sans papier d’identité, mais derrière, il y a la remise en question de la propriété, de la libre circulation des personnes, et une remise en question totale de la manière dont on vit en société.

Tu parles de manipulation. Mais quelle serait la motivation des états ?

Florian Gomet :
Je ne suis pas à imaginer des plans bien tracés. Peut-être qu’il y en a . Je ne sais pas, et je n’ai pas envie d’entrer là-dedans.
Je n’ai pas de preuve, et parler sans preuve n’est pas constructif.
Par contre, on peut voir que les richesses et le pouvoir sont entre les mains de quelques dizaines de personnes dans le monde.
Que ce soit au niveau politique ou financier, les personnes qui atteignent le pouvoir sont des personnes qui, pour arriver à ces postes-là, doivent avoir une vision du monde très particulière.
On ne peut pas arriver multimillionnaire ou président d’un état sans une soif du pouvoir, et faire des choses contre sa puissance.
Je crois que la plupart des personnes qui sont multi milliardaires ou aux commandes des gouvernements, sont des gens avec un profil de psychopathes.
Je ne veux pas dire que c’est le cas de tous.
Mais ces gens-là ont une tendance à avoir un tel profil.
Ce sont des personnes qui nous voient comme des pions, comme du bétail.
Ils veulent tirer profit.
Je ne pense pas qu’il y a un but ou un idéal.
C’est l’absurdité pure.
L’absurdité d’un monde de pensée purement mental, complètement déconnecté de l’humain, de la spiritualité, purement basé sur du rationalisme froid et mesquin.
Le capitalisme, en somme.
La crise qu’on traverse nous montre que ces valeurs menées à son absurde nous amènent à ne plus pouvoir bouger de chez soi, vivre dans la peur, et ne même plus pouvoir respirer l’air sans un masque.
Je ne suis pas dans la lutte
Je pense que la solution est de sortir du jeu, construire sa vie progressivement, vivre autrement, et se détacher du système politique, de la société pour créer des réseaux alternatifs.
On le voit partout dans le monde.
Certains diront que ce n’est pas très sérieux et efficace pour l’instant.
Oui, mais c’est le Nouveau Monde qui arrive, il est dans ses balbutiements.
Ça ne fait aucun doute que ça deviendra efficace, car l’Ancien Monde va mourir.

Eurotopia : départ le 11 juin 2020

C’est une approche de l’hygiéniste engagée ! Quand pars-tu ?

Florian Gomet :
Le 11 juin 2020 vers 10h. Il y aura quelques personnes qui seront là au départ pour me souhaiter bon vent.

Pour te soutenir, on peut acheter le récit de tes anciennes aventures, comme America Extrema que j’ai beaucoup apprécié.

Florian Gomet :
C’est une manière de m’aider, et je les ai écrits car il présente un intérêt pour cette démarche vers un Nouveau Monde.
L’autre manière de m’aider est de simplement m’envoyer des messages, notamment pour ceux qui n’ont pas les moyens.
Quand je reçois des messages d’encouragement, c’est mon carburant de voyage.
Ca compte beaucoup.
Une cagnotte sera aussi mise en place pour pouvoir me dégager du temps libre pour écrire le livre et faire le film de l’aventure.

Guide de survie au XXI ème siècle

Tu as sorti dernièrement un livre «Guide de survie au XXI ème siècle». Qu’est-ce que c’est ?

Florian Gomet :
C’est l’ensemble de presque toutes les pratiques hygiénistes que j’ai découvert dans ses 5 années d’exploration, de stages et de rencontres.
J’ai réuni cette somme de savoir dans un livre, qui comme son nom l’indique, permet vraiment de changer de vie.
Changer de vie en appliquant des techniques qui sont gratuites, simples, accessibles, partout, tout le temps : l’hygiénisme.
Avec beaucoup d’arguments, de logique et une certaine théorisation de ce qu’ait l’hygiénisme, pour que l’es personnes qui souhaitent changer de manière de vivre comprennent ce qu’ils font
cela permet d’avancer même quand ça deviens difficile, ou qu’une expérience peut être temporairement désagréable.
Ce livre retrace les grands principes de l’hygiénisme vis à vis de l’alimentation et de la vie naturelles.
Les grands principes de l’hormèse, c’est à dire s’exposer à des stress positifs.
Et une théorisation d’une certaine philosophie de vie, de pourquoi on peut avoir confiance en la vie.
Et pourquoi le fait d’entre vegan aura un impact déterminant sur la santé de la planète et directement de la santé de notre propre espèce.

Un mot de la fin ?

Florian Gomet :
Je souhaite que ce voyage soit une réussite, aboutis, aide à mettre en lumière les valeurs que je prône, et qu’on se retrouve dans quatre ou cinq mois pour une nouvelle interview, pour parler de toutes les belles aventures et personnes que j’aurais croisées sur le chemin !

Merci à toi et… bon vent ! On te suivra de près pour Eurotopia !

Suivre Florian Gomet

Le reportage vidéo réalisé par CuT pendant 3 jours chez Florian


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