Crocsman : Il parcourt 19000km en CROCS !

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Sur le plus haut trône du monde, nous ne sommes assis que sur nos culs.
Michel de Montaigne

Dans la plus belle paire de chaussures, nous n’avançons que grâce à nos pieds.
Mickaël de la Montagne

Introduire un article avec du Montaigne, cela aurait fait plaisir à ma prof de français du lycée. Mais pas sûr que la suite de l’article aurait plu à mon prof de sport…
Aujourd’hui, je vous partage un entretien avec Jean-Louis Valderrama.
Le cercle des ultra-marathoniens français est évidemment restreint, de par la difficulté des courses.
Faire 1000km en quelques jours vous semble impossible ? Pas pour eux.
Le cercle de ceux qui le font en costume est encore plus petit, en toute logique.
Mais voilà, ce cercle va encore plus se réduire.

Ultra-marathon + costume +… en crocs… = CrocsMan !

Ce n’est pas un mythe, il existe réellement. Il parcourt l’Europe et les sites internet. Une araignée radioactive l’a piqué ? Serait-il surhumain ? Peut-on s’en faire un ami -qui n’a pas rêvé d’avoir un superhéros comme ami – ? Pourquoi fait-il ça ?

Réponse : l’araignée l’a piqué au tendon d’Achille. Il possède une grande humanité, donc il est vraiment humain. C’est certainement un très chouette ami . Et pour le pourquoi, je vous laisse le découvrir…

Retrouve cette interview en audio (en haut), en vidéo (juste en dessous) et la retranscription texte sous la vidéo. Plus d’excuses pour ne pas découvrir CrocsMan !

Tous les liens des courses et personnes mentionnées sont à la fin de l’article.

Bonjour Jean-Louis. Au début d’une interview, il est de coutume de présenter l’invité. Cependant, j’avoue que j’ai un peu de mal… Alors, je me suis dit que ce serait vraiment le pied si tes chaussures de courses pouvaient se charger de cette délicate mission… Est-ce qu’elles sont partantes ?

Jean-Louis Valderrama CrocsMan : Elles sont partantes !

Bonjour, nous sommes les crocs de Jean-Louis Valderrama, alias Crocs Man. 49 ans, un peu boiteux, un genou cassé. Du coup, il use une des copines plus que l’autre. Habituellement, on traînait plutôt à la plage ou au jardin. Mais ce bon Jean-Louis n’a rien trouvé de mieux que de nous faire traverser des contrées. Alors, on fait avec, on se balade, on a vu pas mal de pays… On le remercie pour ça.

Plutôt bitume ou trail ?

Jean-Louis Valderrama CrocsMan : 98% bitume. Avec mes soucis de genoux, un ligament croisé en moins, plus je suis stable, mieux c’est. Lorsque la visibilité est bonne, sur des portions nature, tout va bien. Mais je dois voir où je mets les pieds, et je dois vraiment faire attention.

Donc tu cours en crocs ?

Jean-Louis Valderrama CrocsMan : Jusqu’au mois d’aout 2018, j’ai fait environ 19 000 km de route en crocs. Ça s’est plutôt bien passé. Une bonne centaine de marathons. Plus de 40 ultras, de 50 km à 1300 km. J’ai traversé trois fois la France avec la Transe Gaule (1190km et 145000m+ ) et la Mil’Kil (1003km et 10500m+), j’ai traversé une fois l’Allemagne. Depuis cet été, je me suis lancé sur autre chose. Mais c’était une belle aventure.

Quelle est l’origine de cette aventure ?

Jean-Louis Valderrama CrocsMan : J’ai commencé en basket comme tout le monde. Et puis j’ai choppé une mauvaise tendinite au tendon d’Achille à gauche. J’ai mon tendon qui s’est calcifié et mal soigné. J’avais dans mon programme de faire les 6 jours de France à Antibes. Sauf que je ne pouvais pas supporter de courir trop longtemps en basket. Il fallait à tout prix que je trouve une solution. J’ai vu une fois des enfants se balader en crocs. Ça m’a paru sympathique, ces petits sabots légers, avec une simple sangle pour tenir le pied. J’ai voulu essayer, ça m’a inspiré. C’était ce qu’il me fallait : quelque chose de léger, qui ne me stresse pas le talon, pour pouvoir parcourir des centaines de kilomètres sur 6jours. Je me suis lancé, j’ai essayé 5km puis 10. Et un semi. Un marathon. Un 24h…

J’ai vraiment été convaincu et j’ai validé définitivement ses chaussons.

J’ai fait mon premier 6 jours à Antibes en crocs. Au bout du compte, 472km en sabot.

Avant de te convertir, tu étais déjà un coureur confirmé ?

Jean-Louis Valderrama CrocsMan : Oui, j’ai fait mon premier marathon en 2008. J’ai commencé à courir en crocs en 2012. J’ai eu le temps de faire une bonne trentaine de marathons et quelques 24h en basket. En tout, j’ai dû faire une bonne centaine de courses en basket.

C’est donc suite à un souci biomécanique que tu t’es mis aux crocs, comme solution ?

Jean-Louis Valderrama CrocsMan : Avant de m’attaquer aux 6 jours à Antibes, j’avais tout de même pu faire un 24H et un 48h. Et sur 6 jours, qu’importe ce que les coureurs ont aux pieds, ils souffrent. Ils ne faisaient pas mal de découpe dans leurs chaussures : à l’avant pour les ongles, à l’arrière pour l’inflammation du tendon, et des découpes sur les côtés pour les ampoules. J’ai observé tout ça et je me suis servi de toutes ces observations pour essayer de me présenter à cette course dans les meilleures conditions et donc avec un chaussant le plus adapté possible.
Encore aujourd’hui, bon nombre de coureurs finissent par ne plus supporter leur chaussure et finissent en claquette, en savate, en tongues et d’autres en crocs. On finit en crocs parce qu’on s’y trouve bien. Je me suis dit, pourquoi ne pas commencer directement avec ces chaussures confortables, et non pas attendre de souffrir. Autrement dit, ne pas attendre d’être en défaillance pour sortir la roue de secours.

Génial. J’aime beaucoup la réflexion. Si tes chaussures te caractérisent -on t’appelle Crocs Man- ce n’est pas le seul élément. J’ai lu que tu possédais plus d’une centaine de costumes…

Crocs Man et Star Wars, Girona 2016
Girona 2016

Jean-Louis Valderrama CrocsMan : Effectivement. À mes débuts, je courais en tenu de coureur , comme tout le monde.
Puis j’ai croisé d’illustres coureurs qui courent tout le temps déguisé. Pour ceux qui ont déjà fait des marathons, on peut voir Moïse et Jésus un peu partout en France et même ailleurs.
J’ai trouvé ça super cool.

Quand j’ai pris plus d’assurance et que je commençais à courir en crocs, je trouvais que c’était quand même assez triste, monotone et trop sérieux tous ces coureurs sur marathon. Je suis dit qu’un peu de gaieté et un peu moins de prise au sérieux pourraient être sympathiques. Je me suis mis à me déguiser.

Cela m’a permis de rencontrer tous ces joyeux drilles qui se rassemblent la plupart du temps, notamment sur un même forum spécialisé sur les marathons, Courir le Monde. De marathon en marathon, on se retrouve, c’est très sympathique.
Le fait de dédramatiser en se déguisant, ça peut paraitre comique.
Mais pour le cerveau, le fait de courir déguiser, consciemment ou inconsciemment, est beaucoup moins stressant. Il ne se met pas en mode compétition, mais en mode ballade, en mode je vais rigoler. On se retrouve bien moins stressé, avec au final moins de problème musculaire ou même de blessure qu’un coureur qui est concentré sur sa foulée, son allure, sur sa montre, sur sa nourriture et ainsi de suite. Au final, le coureur lambda se crée tout seul du stress, des bugs qui le mènent parfois à l’échec.

Courir déguisé ça permet de dédramatiser, de déverrouiller pas mal de choses, et l’on est bien plus à l’aise, plus sur de soi, et ça passe tout seul.

Ça permet aussi d’engager la discussion avec les coureurs voisins, qui parfois nous prennent pour des charlots, mais on court aussi bien qu’eux et à la même allure.

J’ai donc adopté et validé cette tenue.

J’ai vu sur un forum que tu as fait des adeptes… Est -ce le début d’une remise en question de la sacro-sainte chaussure perfectionnée pour courir ?

Jean-Louis Valderrama CrocsMan : J’ai essayé. J’ai profité des forums pour expliquer ma démarche, les expériences que j’ai pu faire ainsi que les résultats, et notamment les résultats des courses.
Partager des questionnements, faire réfléchir les coureurs. À en croire certain, si on pouvait se payer des chaussures à 600 euros pour courir plus vite, il faudrait le faire. Je ne suis pas convaincue.

J’aime bien, comme dans la vie de tous les jours, rechercher la valeur intrinsèque de chaque chose.
Pourquoi je mets des chaussures aux pieds ?

Pour protéger mes pieds des cailloux, des bouts de verres, des frottements. Et donc je suis revenu presque à l’origine de la chaussure. Ça a fonctionné.
Au début, évidemment ,on m’a pris pour un guignol : il va se blesser et on en entendra plus parler. Sauf qu’à force de kilomètres, j’ai fait des expériences.
On n’est pas des centaines et encore moins des milliers à avoir traversé la France et autres .
On a fini par me croire et a gagné en crédibilité, car ça tient la route.

Certaines personnes m’ont contacté par messagerie privée ou directement sur les forums, en m’interpellant, en me posant des questions. Je leur dis : qu’est ce que vous risquez ?

Si je vous vendais les mérites magiques d’une chaussure à 300, et qu’elle ne vous convient pas, vous prenez un risque. Mais une paire de crocs, c’est 30 euros, voire moins sur internet. Et si ça ne marche pas, vous pouvez toujours aller à la plage et au jardin avec. Certains ont osé, ils se sont lancés, et finalement on adopté. Pour certains, ils ne les ont plus quittés.
J’ai des collègues qui avaient vraiment des problèmes de pieds, qui ne supportaient plus les baskets.
Ils étaient sur le point d’arrêter la course à pied. Ils ont essayé les crocs, et maintenant ils ont couru des centaines de marathons.

Ils font juste oser. Courir en crocs, c’est plus oser affronter le regard des autres et de ne pas avoir peur d’être critiqué ou moqué que d’être blessé.

On ne risque rien. Pas mal ont essayé. Aujourd’hui, j’ai une page Facebook Crocsing pour qu’on puisse réfléchir ensemble et partager nos expériences.

Ça fait maintenant 6 ans d’expériences et d’échanges. Avec une paire de crocs, on court entre 500 et 1200km, en fonction de sa foulée et du type de terrain, donc autant qu’avec des baskets, mais pour 30 euros. Donc ça vaut le coup.

C’est un sacré coup de pavé dans la marre dans le monde de la publicité des baskets de course. Toute cette technologie déployée dans les chaussures de courses…

Jean-Louis Valderrama CrocsMan : Je traîne beaucoup sur les courses, et finalement, on me fait toujours la remarque : toi, tes pauvres pieds, je les plains.
Je leur dis, on se donne rendez-vous à l’arrivée, on se déchausse et on regarde nos pieds.

CrocsMan aux 6 heures de ST FONS
Les 6 heures de St Fons

Ça ne choque personne qu’il y a des tas de blessés dans nos proches, des ampoules à n’en plus finir, des coureurs qui n’ont plus d’ongles. C’est d’ailleurs comme ça qu’on reconnait les coureurs sur la plage. Ça ne choque personne, alors que c’est tout de même des chaussures tellement élaborées…
Il y a effectivement des questions à se poser, et dans ma réflexion, que ce soit avec des crocs, ou avec autre chose comme des sandales pour ma part maintenant, il s’agit de minimiser les frottements, de minimiser les contacts et de rechercher vraiment la valeur.

Pas seulement d’acheter des chaussures pour briller, tel un effet de mode. Pour moi, le principal, c’est d’arriver au bout d’une course. Après, que les chaussures soient belles ou non, je m’en fiche. Du moment que je suis finisher et que j‘ai réalisé mon objectif, mon rêve et ma course, c’est le principal. Je ne suis pas payé pour porter des baskets ou des crocs. Et encore moins pour porter des baskets et leur faire de la pub.

Aujourd’hui, avec ton expérience, quels seraient les conseils que tu donnerais à quelqu’un qui voudrait commencer la course à pied ?

Jean-Louis Valderrama CrocsMan : Je n’ai pas beaucoup de conseils à donner.

Si j’avais un conseil à partager, ce serait de s’écouter soi-même et non les autres.

En France, tout le monde est spécialiste. On dit dans le foot qu’il y a 50 millions de sélectionneurs pour l’équipe de France. En course à pied, c’est un peu pareil.
Si tu écoutes les uns et les autres, tu n’as que des experts, des podologues, des vendeurs de chaussures, tous des professionnels, des spécialistes. Et cela peut-être à tort. Du coup, les débutants écoutent tout le monde et un peu n’importe qui. Ils croient et font confiance aux expériences des autres.
Mais on est tous différents, avec un vécu, des blessures, un historique, il y a des gros, des minces, des maigres, des petits des grands, il y a de tout !
Pas deux pareils, donc ce qui est valable pour l’un ne l’ait pas forcément pour l’autre.

Ce qu’il faut, c’est avant tout se découvrir, s’écouter, apprendre à marcher, puis à marcher vite, puis à trottiner…

Aujourd’hui, tout le monde veut aller vite, on veut tout de suite battre des records et se comparer aux autres. On en oublie les fondamentaux : avant d’apprendre à courir, il faut d’abord apprendre à marcher.

On veut aller trop vite sous la pression sociale. On ne veut pas être ridicule devant les collègues, on ne veut pas passer pour un bleu au club quand on s’inscrit. Alors on force, mais on force plus que ce dont on est capable, on se blesse facilement, on met les chaussures au garage pour deux mois, puis on repart de zéro.

Si on veut durer, il faut apprendre au corps à courir, aux pieds et aux muscles à s’adapter. S’il y a tellement d’ampoules, c’est parce que les pieds n’ont pas le temps de se faire. Il faut forger son corps.

Ne pas bruler les étapes. Commencer par des petites distances,s les augmenter petit à petit. Quand on pense avoir fait le tour d’une distance, passer à l’autre.

Et surtout, s’écouter soi-même avant d’écouter les autres.

Tu continues d’évoluer dans ta quête de la chaussure parfaite. Tu abandonnes les crocs. Est-ce qu’on va enfin te voir débourser des sous pour acheter une vraie paire de chaussures de course à pied?

Crocs Man : Grand raid de Camargue 2018
Grand raid de Camargue 2018

Jean-Louis Valderrama CrocsMan : Non, surement pas.
Cela fait partie de ma philosophie minimaliste à moi.
Mettre une trentaine d’euros, 35 euros, c’est déjà bien suffisant. Ce n’est pas dans le prix qu’on va trouver la qualité d’une chaussure. Pour moi, il n’y a pas une vérité. Rien n’est arrêté.
Donc je continue, comme tu l’as dit ma quête de la chaussure idéale, et pour cela, je suis passé à autre chose.
Depuis le mois d’aout, je suis passé à des sandales, pour minimiser encore plus le frottement et le contact. C’est encore plus du basique : une semelle pour protéger le pied et ne pas se faire mal, et une sangle pour faire tenir.

Ça marche très bien. Au mois d’aout, en Italie, j’ai pu enchainer une dizaine de marathons en 10 jours. C’était un test grandeur nature, car ça ne pardonne pas. Il y a deux semaines, j’ai fait le raid de la Camargue, un bon 100 bornes en course nature : le sable, la terre, les vignes. Les cailloux sont peu entrés, ce qui peut être un problème sur les crocs. Sur les sandales, les cailloux ne rentrent presque pas. Et ceux qui rentrent ressortent immédiatement. Il y a une plus grande impression de liberté pour le pied et la cheville.

Je continue de valider l’idée. Je pars le week-end prochain pour une course en étape de 7 jours en Espagne. Je pars juste avec les sandales, je ne prendrai même pas en secours les crocs. Afin de continuer à valider l’idée et pour m’y habituer. Et en novembre, il y a la course non-stop de 500 km en Grèce, l’Authentique Phidipides : Athènes-Sparte aller-retour, en 4 jours. Donc j’y crois. J’y suis très bien en sandale.

Ce n’est pas demain que je remettrai des baskets normales ! Je continue dans ma recherche de la chaussure idéale et originale.

Tu as des mentors, des personnes qui t’inspirent au quotidien ?

Jean-Louis Valderrama CrocsMan : Dès le début, s’il y a un gars qui m’a vraiment fait rêver à mes débuts en course à pied, c’est Serge Girard.
C’est un coureur de grand fond, d’ultra, qui a traversé tous les continents, il a vécu des choses extraordinaires. Pourquoi pour moi c’est vraiment un modèle ? J’ai eu la chance de le rencontrer, de courir avec lui…
Ce n’est pas une machine, c’est un gars comme toi, comme moi. Il a des blessures, ils souffrent, il peut tomber malade… Ce n’est pas un Kenya, un héros, un coureur de trail qui monte tout seul une montagne et la redescend.
Il est humain, il est très simple, et je me suis reconnu en lui comme n’importe qui pourrait se reconnaitre. Il est nature, vraiment. Un gars comme ça, tu te dis que si lui il arrive, moi aussi je peux y arriver.

On n’a pas besoin d’être un surhomme, d’être bien né pour pouvoir faire ce qu’il réalise.

C’est plus une histoire de finance, de sponsor, de soutien et de temps bien sûr. Car il faut du temps pour partir un an pour traverser l’Amérique, ou faire le tour de l’Europe.

C’est vraiment lui qui m’a poussé dans ce goût pour les courses d’ultra-fond. Toujours recherché d’aller plus loin dans l’endurance infinie, sans limites.
Il m’a fait y croire. Et effectivement, je m’y suis lancé aussi dans ses courses de plus de 1000 km, ces traversées de pays, et j’y continue avec un gros projet en 2021.
C’est ma prochaine étape : une transe Europe. 64 jours de course, plus de 4000km. Là, j’aurai pour ainsi dire touché le rêve, l’idéal pour moi : d’avoir fait une course à la Serge Girard, comme je l’ai tant rêvé à une époque.

Donc hâte d’y être !
J’ai commencé à m’organiser et à en parler à mon employeur.
Avant tout, en 2019, il y aura encore de la préparation.
En été, le tour de Hollande.
En 2020, une traversée d’Espagne.
Pour arriver gentiment en 2021 sur ce grand projet qui sera l’aboutissement, peut même mon jubilé, ne sait-on jamais.

Peut-être qu’après 64 jours de course et plus de 4000km, si j’arrive au bout déjà, je n’aurai plus l’envie de courir. Peut-être que l’envie me sera passée. Alors, à ce moment-là, j’irai à la pêche, j’adore la pêche.

Mais toujours avec les mêmes chaussures, c’est l’avantage !

Jean-Louis Valderrama CrocsMan : Effectivement, je n’aurai pas besoin de tronquer mes jolies baskets.

Trois concepts qui animent ta vie ?

Jean-Louis Valderrama CrocsMan :

  • Le Partage. J’ai la grande chance de partager toutes ces aventures avec ma compagne. C’est génial de ne pas avoir à négocier la moindre course pour savoir si on va partir.
  • Le Plaisir, je pense que ça s’entend, je n’ai aucune contrainte, aucune pression. Tout n’est que plaisir et bonheur.
  • Et en toute Simplicité, comme mes chaussons. Un short, un pantalon, une paire de chaussures, de sandales, un chapeau de paille, et on y va. En route pour l’aventure !

Et justement, on peut suivre tes aventures ?

Jean-Louis Valderrama CrocsMan : Sur Facebook, il y a une page sur le Crocsing.
Ainsi que mon profil qui est public, on peut tout voir.

Et j’ai un blog : Le Récit du Solitaire. Car avant d’être crocsman, j’étais le solitaire. On peut y trouver des photos, des déguisements et des récits.

Je suis aussi présent sur plusieurs forums de course à pied.

Quelle est la question que tu aurais que je te pose ?

Jean-Louis Valderrama CrocsMan : Je trouve qu’on a bien causé. Je n’ai pas de question à ajouter, on a bien discuté, ce sont des bonnes questions.

Merci. J’ai vraiment senti quelqu’un de passionné, d’engagé, d’entier. C’est très agréable.Ça me donne envie d’aller courir, maintenant !

Jean-Louis Valderrama CrocsMan :

C’est le but ! Surtout, ne vous prenez pas la tête. Prenez du plaisir. Pas la tête.

Crocs Man au marathon du Luberon 2015
Marathon du Luberon 2015

A noter que Jean-Louis vient de finir 2ème de Via Iberica 2018 : une course par étapes de 7 jours pour 450km. Une preuve irréfutable de la légitimité de sa démarche…

Créons du lien !

Et vous, alors ? Vous courez en sandales, en sabots, en crocs, pieds nus, en échasses, en geta, en chaussures ? Laissez un commentaire. 😉


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Commentaires

3 réponses à “Crocsman : Il parcourt 19000km en CROCS !”

  1. HAHAHAHA! Ce mec est fantastique! J’en avait entendu parlé mais je n’y croyais pas trop. Crocsman c’est le genre de personne qui nous prouve que le regard des gens ne tue pas. Merci pour cet article inspirant!

  2. Merci à toi pour ton commentaire.
    Tu sais, c’est comme les personnes qui entendent parler des gens qui mangent essentiellement des fruits et des légumes, et en plus, sans les faire cuire…
    Cela paraît fou, n’est-ce pas ?

  3. mariebenedicte

    pas si fou que cela! pourquoi se compliquer la vie? au moins les couleurs restent « naturel » et on apprend peut-être les vrais saveurs, les vrais arômes … alors il faut essayer. Bizarre au début… mais convaincant tout de même.