Vivre sainement, une utopie ?

Vous êtes extrêmement faillibles (et parfaits) !

Cet article participe à l’évènement inter-blogueur du blog Sans Sucre S’il vous Plait. Pour en savoir plus, vous pouvez lire Vivre sainement : mes difficultés au quotidien.
L’idée de cet évènement est de montrer que même en tant que blogueur sur le bien-être, le sport et le fait de vivre sainement, nous ne sommes pas épargnés par les difficultés liées à notre thématique.
Du coup, je me suis d’abord demandé si ils existent des personnes qui n’ont pas de difficulté, puis de ce que veut dire, vivre sainement, et enfin, je vous donne une petite méthode pour faire les bons choix de vie. On y va !

Vivre sainement, une utopie ?

Avez-vous déjà comptez le nombre d’injonction à être parfait autour de vous ? En l’espace d’une journée, combien d’agression de ce genre subissez-vous ?

Sur les publicités dans la rue, des corps inhumains qui veulent vous faire croire qu’il faut devenir comme eux.
Sur les réseaux sociaux (Facebook, Strava, Instagram…), des inconnus qui partagent leur vie fabuleuses où ils ont réussi à triompher de leurs défis.
Dans votre tête, des pensées qui vous convainc que vous devriez faire plus d’effort, être mieux, être un peu moins gros, un peu plus musclé, plus soigneux, moins maladroit.

Bien sûr, notre cerveau est bien fait. Il fait le tri. Ne rends conscient que ce qui est inhabituel. Tant pis si cela alourdit la charge mentale, il faut bien continuer à vivre avec le sourire.

J’aime beaucoup découvrir la vie d’ultra-traileurs, d’aventuriers, des maîtres d’arts martiaux… C’est pour moi une source d’inspiration de pouvoir remarquer leurs particularités, et comment ils sont devenus ce qu’ils sont maintenant.

Eh bien franchement, la plupart n’aurait pas eu un profil Instagram très sympathique à suivre.

Vous savez quelle est la différence entre un mur Facebook, un profil Instagram, un compteur Strava et un être humain ?

La Réalité.

Je clame haut et fort que les personnes derrières les comptes des réseaux sociaux n’existent pas. Pas plus que les mannequins de magazines. Pas plus que moi.

C’est humain, on cherche à mettre en avant la meilleure partie de nous-même. C’est valorisant, et cela permet de faire taire l’angoisse du vide, l’angoisse de n’être rien, ou si peu.

Du coup, l’image que vous recevez de moi est évidemment fausse. C’est pour cela qu’autant que possible, je cherche à être sincère sur mes projets, mes défis, mes échecs, mon cheminement.

Cette impression que les autres réussissent mieux que nous fait apparaître un problème mathématique. Lorsqu’on demande aux gens si ils est important d’avoir des modèles à suivre, la plupart répondent oui. Mais quand on leur demande si ils pensent pouvoir inspirer les autres, la plupart répondent non.

Tant de perfection autour de nous, et pourtant si peu de figure réellement inspirante ?

Je vous l’ai dit, si Scott Jurek (un des meilleurs ultra-traileurs des années 2000), Mike Horn (un aventurier hors pairs), Morihei Ueshiba (fondateur de l’Aïkido) avaient été dans la génération réseaux sociaux quant ils se sont construits, ils auraient eu du mal à avoir des followers… Et pourtant, ils sont devenus ce qu’ils sont aujourd’hui.

Vivre sainement : une illusion ?

Ne vous fiez pas aux apparences, la vie est un cheminement pour tout le monde. La Vie, ça fait mal, et on crève à la fain, comme le dit David Manise, instructeur de survie…

Si vous êtes en train de lire cette article, certainement que les concepts de vivre sainement vous parle.

J’ai déjà cherché à démolir un premier paradigme : le fait qu’il y a des gens qui réussissent, et d’autres non.
J’aimerai maintenant en détruire un autre : celle de la vie saine.

Allons-y gaiement !

Non, la définition de « vivre sainement » ne fait pas l’unanimité ! Ni en matière d’alimentation, de cadre de vie, de relation, de pensée, de religion, d’activité physique…

Je sais de quoi je parle, j’ai cherché à savoir ce que c’est que de vivre sainement, j’ai cherché des réponses. Je me retrouve maintenant avec dix fois plus de questions que de réponses…

« Mais oui, c’est ça, tout est relatif. Y’a que la Vodka qui est absolue! » dit un lecteur blasé, en sirotant sa bière.

Oui, mais non. Tout n’est pas relatif.

J’invite chacun à réfléchir à sa propre conception d’une vie saine. Si le fait de s’engager sur une vie saine consiste à se rajouter du stress latent dans le quotidien, alors, ce n’est pas aller vers une vie saine.
Avant de chercher à avoir une vie plus saine, il s’agit d’abord, à mon humble avis, de mettre du sens.

C’est la méthode des 5 pourquoi.

Vous souhaitez mettre en place une nouvelle manière de vous nourrir, une activité physique, de la méditation ? Jouez le jeu des 5 pourquoi. C’est très simple. Il suffit de se demander pourquoi. 5 fois de suite.

Je veux manger mieux

Pourquoi ?

Pour être plus mince.

Pourquoi ?

Car je ne m’aime pas comme ça.

Pourquoi ?

J’ai l’impression que les autres ne m’estiment pas

Pourquoi ?

J’ai besoin que les autres m’estiment.

Pourquoi ?

Car j’ai peur d’être abandonné.

Ce n’est qu’un exemple. Parfois, 3 pourquoi peuvent suffire pour aller au fond, parfois, il en faut plus. Ce n’est pas toujours nécessaire d’aller au fond là maintenant. Cela peut attendre. Mais mettez du sens dans votre vie avant de signer corps et âme dans une vision étriquée de ce que pourrait être une vie saine pour vous.

Vivre sainement, une utopie ?

Après, libre à vous de vous engager sur telle ou telle voie, méthode, sport, spiritualité. Mais au moins, vous aurez réfléchi à des raisons un peu plus profondes que celle qui sont dictés par la société. Et donc, vous aurez plus de raison d’aller jusqu’au bout.

Tout n’est pas relatif. Fumer, c’est mauvais. Manger trop (qu’importe quoi), c’est mauvais. Mais je ne vous demande pas de ne pas fumer, de ne pas faire la fête… Non, mais mettez du sens petit à petit dans ce que vous faites. Manger une bonne glace pour fêter un moment social est extrêmement moins nocif que de se suicider à la pâte à tartiner. Et pour être bon juge, de temps en temps, acceptez-vous de vous soumettre à quelque pourquoi…

Derrière les portraits édulcorés qu’on retient des grands hommes et des grandes femmes, il y a des êtres humains qui, ma foi, ne sont pas différent de vous et moi. Ils ont leurs thématiques et leurs manières d’y répondre. Mais ils ne sont pas parfait.
Ou plutôt si, ils sont autant parfait que vous. Car ils font du mieux qu’ils peuvent là, maintenant, exactement comme vous. Et comme moi.

Et comme vous le savez, l’erreur fait partie du succès 😉

Je suis faillible

Si je fais une erreur, c’est okay. Deux erreurs, c’est encore okay. Si j’en fais plus, ce ne sont plus des erreurs. C’est le contexte qui n’est pas ou plus adapté. Donc je cherche à savoir pourquoi, j’ajuste. Il n’y a rien ni personne à blâmer.

J’ai un programme d’étirement. Je m’y tiens pendant deux semaines. Puis je loupe une séance. Puis celle d’après. Et encore celle d’après. Pourquoi ? La séance est-elle trop longue, éprouvante, ou au contraire trop facile ? Est-ce que je suis trop fatigué ces derniers temps ? Répondre à la fatigue par des étirements n’est pas très judicieux… Ai-je besoin de changement ? Et si je remettais une routine à base de yoga plutôt ?

Ce qui a été adapté à un moment dans ma vie ne l’ai plus forcément maintenant.

Dans les arts martiaux japonais, il y a un concept important, c’est shoshin – l’esprit du débutant-. A chaque instant, avoir un esprit neuf, qui découvre, sans supporter des préjugés, sans porter les traumatismes passés. Alors, je sais que je suis à chaque fois une nouvelle version de moi-même, et je construit à partir de ça, et non à partir d’une vielle image désuète de ma personne.

Et vous, ça vous dit d’essayer 😉 ?


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Commentaires

2 réponses à “Vous êtes extrêmement faillibles (et parfaits) !”

  1. En effet personne n’est parfait (c’est important de se le redire régulièrement). Je partage ton opinion sur les réseaux sociaux et la pression des médias sur ce que nous devons être (physiquement, mentalement…). Malgré ça, on trouve sur internet et les réseaux quand même de nombreuses personnes qui sont simples et naturelles (dans le sens positif du terme 😉 ). La méthode des 5 pourquoi est un outil que je devrais surement utiliser plus souvent. Quand on se lance dans un projet (comme par exemple les étirements) mais qu’on rencontre des difficultés à faire durer cette résolution, il peut aussi être judicieux de mieux définir son objectif pour mettre en place un projet qui sera réaliste avec nos envies et nos contraintes. Ca peut éviter de se lancer sans cesse dans de nouvelles choses et d’abandonner rapidement. J’utilise la méthode SMART pour mieux définir mes objectifs.

  2. Tout à fait. D’ailleurs, j’ai intégré le SMARTEF dans le carnet d’entrainement que je propose. C’est une variante du Smart, avec Environnement et Fun 🙂