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Et si c’était le moment de se geler les miches ?
Quoi de mieux que le froid pour vivre pleinement ?
Rencontre avec Jean-François Tual, Icemind, l’auteur du best-seller Le froid m’a sauvé, aux éditions Larousse.
Je vous encourage à privilégier l’audio (les podcasts, c’est fantastique !), mais vous pouvez retrouver la retranscription ci-dessous.
Les liens sont placés à la fin de l’article pour ne pas perturber la lecture.
Bonjour Jean-François Tual, dit Icemind ».
Pour te présenter, je te propose de citer un extrait de ton livre.
Jean-François Tual :
Haha, d’accord, je suis prêt. Quelle connerie j’ai encore écrite ? Attention, je m’accroche.
« Bac scientifique, classe prépa, école de commerce prestigieuse, j’enchaînais pour ma part les activités de gogo dancer, stripteaser dans les boîtes et saunas hardcore gay de la capitale, GO au Club Med, publireporter en Afrique, en Amérique latine et au Proche-Orient, même un an durant chercheur d’or à Maburka , bled perdu au fin fond de la jungle Sierra Léonaise, ma plus brillante idée, qui m’aura coûté quatre ans d’épargne, et une douzaine de crises de paludisme, dengue, et de fièvre typhoïde »
Et aujourd’hui, tu es coach et instructeur Wim Hof.
C’est-à-dire que tu mets des adultes sains d’esprit dans des piscines pour enfants remplies de glace.
Maintenant je te laisse te présenter et rattraper le coup…
Jean-François Tual :
C’est ça, mon job c’est d’immerger dans la glace jusqu’aux carotides, des gens, pendant plusieurs minutes.
Pour leur faire comprendre des trucs qui vont leur être super utiles.
Et donc il faut qu’ils soient en confiance à l’idée de mon parcours qui comme tu l’as si bien décrit, est d’une linéarité exemplaire, et ne pouvait que me mener là où je suis aujourd’hui.
Donc oui on va dire que je me suis cherché et que le point commun dans tout ça c’est qu’il y a quand même un petit côté décalé, rigolo, loufoque, qui fait que ça m’aide.
Le fait de savoir que c’est impossible de complètement se prendre au sérieux avec ça, c’est rassurant.
Aujourd’hui je me présente comme coach, un coach qui utilise l’outil du froid extrême pour aider les gens à être moins stressés et plus épanouit dans leurs vies.
Donc ce que je fais ça reste du coaching donc du développement personnel et de l’accompagnement de gens qui ont envie de changer, d’être plus satisfaits de ce qu’ils sont.
Et j’ai trouvé un outil qui me permet de faire ça de façon beaucoup plus rapide et efficace que tout ce que j’avais pu essayer avant, et cet outil c’est le froid extrême.
Parce que je trouve que le froid, ça fait prendre conscience à vitesse grand V de tout un tas de choses dont on entend sans arrêt parler, qui sont hyper utiles dans la vie, genre le lâcher-prise, la centration sur l’instant présent, le fait d’être plus connecté à son corps, dans une acceptation, discipliner ses perceptions, donc que des choses que tu retrouves dans plein de philosophies millénaires, dans le Bouddhisme, dans le stoïcisme et avec lesquelles on ne peut qu’être d’accord intellectuellement, mais qui sont hyper vaporeuses et franchement pas évidentes à comprendre.
Et le froid c’est un outil qui permet de transformer ces concepts en sensations sonnantes et trébuchantes.
C’est-à-dire que si je t’immerge dans la glace, c’est une proposition, si je t’immerge dans la glace et que tu n’es absolument pas attentif à ces notions de rester centré sur le moment présent, être dans une forme d’acceptation et de lâcher-prise, si tu es complètement imperméable à ces notions-là, et bien tu vas souffrir beaucoup et ça va être très très dur et très pénible.
Et si tu t’ouvres à ça et tu te fais confiance, et tu appliques ces notions-là et bien en un seul coup ce même moment hyper anxiogène, horrible, d’une douleur et d’une dureté extrêmes, devient un moment de confort et de plaisir.
Donc tu te prouves toi-même, au-delà du monde doute, que tu aies cette capacité, en fonction de comment tu abordes les événements de ta vie, à faire des événements, des situations bloquées, sans issue, horribles, anxiogènes … et bien ces mêmes trucs-là tu peux sans rien changer à l’extérieur, tu peux les transformer en fonction de comment tu les abordes, en des moments qui te laissent complètement serein et te font conserver toutes tes capacités cognitives pour décider de comment tu vas y faire face, de comment tu vas réagir avec calme, maturité, etc.
Donc c’est un petit peu ce dont on est tous à la recherche, d’arriver à conserver notre sang-froid, canaliser un petit peu nos émotions, et pouvoir perte le plus possible dans des choses qui nous sont utiles et nous font du bien, plutôt que de se laisser happer par les événements du quotidien et partir en sucette ou en spirale négative.
Donc voilà, pour moi le froid c’est un accélérateur de compréhension de comment tu fais ça.
C’est-à-dire que tu vas utiliser un outil qui va être la confrontation de ton corps à des formes de froid auxquelles normalement tu ne voudrais pas de toi-même t’exposer.
C’est-à-dire que tu vas t’immerger dans des piscines de glace, tu vas te mettre en slip et marcher en montagne par -10°, tu vas faire ce genre d’âneries là, donc ce que j’appelle du froid extrême.
À la seule évocation de ça, a priori on se dit « non, mais ce n’est pas pour moi, je suis frileux, et puis ça va être horrible. » Anthropologiquement ça réveille une peur, ça réveille une angoisse, ça réveille une sensation désagréable.
Et donc on est tous d’accord sur le fait qu’il y a une espèce de muret à franchir. Et donc ce muret-là on va voir qu’en fonction de comment on discipline notre mental, comment on aborde la situation, et bien on va pouvoir transformer ces situations douloureuses de froid extrême en moments de confort et de plaisir et donc ça nous donne des outils pour faire la même chose dans la vie de tous les jours.
Et les personnes qui viennent te voir, ce sont plutôt des sportifs ou bien des cadres complètement dépassés ? Qui peut être assez fou pour venir te voir ?
Jean-François Tual :
Il y a plusieurs populations types.
La première catégorie de personnes, ce sont des gens qui viennent à ça par souci de santé.
Parce qu’avant même de parler de ce qui est mon approche particulière à savoir, en faire un outil de coaching, le froid extrême a plein de vertus sur les maladies de type inflammatoire, les maladies auto-immunes.
Des gens qui souffrent d’arthrose, de sclérose en plaques, de polyarthrites.
Des dysfonctionnements immunitaires et qui viennent – ça n’a rien de nouveau, ça fait des millénaires qu’on utilise le froid extrême pour soigner l’inflammation – et qui viennent acquérir une méthode qui va leur permettre, en toute sécurité et sans avoir de peurs, en repartant chez elles, d’utiliser le froid pour se guérir.
Donc ça c’est une première catégorie où là je dirais que mon cadre, ma valeur ajoutée n’intervient pas.
Simplement je leur montre les protocoles d’exposition au froid qui font que sans avoir besoin de réfléchir à quoi que ce soit, tu repars déjà avec une santé améliorée.
Donc ces gens-là en fait ils ne sont pas cons, ils se disent entre l’inconfort d’un genou en vrac, et le fait de prendre une douche froide de temps en temps, je préfère récupérer mon genou et donc ils ne sont pas loufoques, ils ont tout compris.
La deuxième catégorie de personnes, ça va être effectivement des gens qui sont dans le sport, dans la performance, qui ont besoin d’outils pour aller chercher plus loin.
Naturellement, je vais avoir pas mal de gens qui font du marathon, du triathlon, du trail, des sports d’endurance où le mental est vraiment chahuté et où au bout d’un moment quand ça commence à piocher t’as du mal à te dire « Ah y’a plus que deux heures trente, plus que six heures trente » si t’es sur ton Norseman, et donc il va falloir développer, être à la recherche d’outils qui vont nous permettre de nous centrer mentalement, rester concentré, continuer d’avaler la route, pas se laisser déstabiliser, et donc ils vont utiliser le froid comme un outil d’entraînement qui va leur permettre d’appréhender ça.
Ça, c’est la deuxième catégorie de personnes, dans laquelle je vais retrouver aussi pas mal de sportifs de haut niveau.
Et puis la troisième catégorie de personnes, c’est vraiment des gens normaux, comme toi et moi, enfin comme moi en tout cas [rire]. Allez je vais te faire donner le bénéfice du doute, mais on va dire que t’es normal…
Et qui viennent chercher simplement des outils un peu concrets pour faire du développement personnel, ce dont on parlait au début.
C’est-à-dire comment est-ce que je pourrais être moins stressé dans la vie, comment est-ce que je pourrais être plus épanoui, les trucs s’accélèrent autour de moi, on a beaucoup de raisons de se sentir chahuté.
Alors évidemment – parce que moi en plus c’est mon parcours – il y a beaucoup d’entreprises, de cadres, de dirigeants, de comités de direction, parce que j’ai une pratique de coach d’entreprise.
Mais au-delà de l’entreprise il y a des formes de stress qui ne sont pas propres juste au contexte professionnel, mais qui sont juste du stress du quotidien, de se sentir de plus en plus déstabilisé et les gens ont un vrai besoin de déconnexion avec quelque chose qui les centre et qui compense un peu le chaos extérieur auquel ils ont l’impression d’être confrontés.
Et ça, c’est des outils simples qui vont être mis à leur disposition.
Alors justement on va parler un peu de la méthode Wim Hof, mais avant – alors déjà j’ai adoré ton livre Le froid m’a sauvé, et pourtant quand j’ai vu qu’il sortait, j’avais déjà suivi la formation 10 semaines sur internet de Wim Hof, j’ai lu les deux livres qui existaient en français sur le sujet et donc quand j’ai vu l’annonce de ton livre je me suis dit « bof, rien de bien original, ça va juste être l’application de la méthode d’un type lambda ».
Et puis finalement j’ai dévoré ton livre, en deux jours je crois, parce que tu vas bien plus loin que l’application de la méthode, étant donné que tu montres ses limites et ses risques, et notamment sur l’égo.
Et tu parles aussi d’autres choses, le systema, divers exercices de respiration…
Est-ce que tu considères aujourd’hui que tu fais de l’application de la méthode Wim Hof ou que tu as dépassé ça, que tu l’utilises pour autre chose ?
Jean-François Tual :
Je pense que je fais du détournement de méthode Wim Hof.
Déjà il faut rendre à César ce qui est à César, la méthode Wim Hof est un système qui est super pour la santé.
C’est malin, c’est simple, ça donne des résultats étonnants.
C’est génial.
Wim est un personnage extraordinaire, et Wim est réellement en croisade pour redonner à chacun la possibilité de reprendre en main sa propre santé.
Et c’est un sujet qui est, je pense, hyper central dans notre société actuelle, qui moi, égoïstement ne m’intéresse pas parce que j’ai eu la chance de ne pas venir à la méthode Wim Hof, contrairement à beaucoup de personnes, par souci de santé, donc je n’ai jamais été réellement sensible à ce sujet.
Moi ce qui m’a vraiment intéressé c’est comment cette méthode peut être utilisée, détournée comme outil de coaching, parce que moi je suis venu à ça avec ma sensibilité de coach.
Et comment on peut en faire un support de travail, pour travailler la centration, la concentration, le lâcher-prise, la connexion, etc… Et en commençant à utiliser, en détournant la méthode Wim Hof pour en faire un outil de coaching mental, le premier truc qui m’a frappé et dont je parle dans le livre, c’est à quel point c’est un outil qui te galvanise.
C’est très simple à comprendre.
Tu te retrouves confronté à une peur, un truc dont tu penses que tu ne seras pas capable et tu constates qu’en fait tu as complètement les ressources pour accomplir ça.
Que tu avais tort sur la ligne de départ de douter de tes capacités, qu’on a tous tendance à beaucoup trop intellectualiser au démarrage au lieu de faire et de compter sur nos capacités adaptatives au fil de l’eau.
C’est une aubaine pour quiconque est à la recherche d’un outil simple qui va lui permettre de bulldozer ses objectifs.
Tu te donnes une ambition et au lieu de voir toutes les choses qui vont te freiner dans ton ambition, c’est des espèces de challenges qui te galvanisent et tu les abats les uns après et autres parce que tu apprends à être résistant, résiliant, courageux face à l’obstacle donc c’est un outil de force mentale au sens un peu bourrin dont on peut l’entendre, c’est-à-dire que je vais abattre plus, avoir moins peur, être plus incisif, plus audacieux, plus agressif, tout ce que tu veux.
Et j’ai trouvé que cette méthode, même sans un accompagnement très poussé, était hyper intuitive pour faire ça.
Et je me suis pris au jeu et j’ai trouvé ça génial et j’en ai fait un outil pour pousser mes performances au fur et à mesure.
Mes performances dans la glace, mes performances d’apnée, mes performances dan mes sujets du quotidien genre est-ce que je suis capable tiens de multiplier par dix mon niveau de salaire en l’espace de quelques mois, bam, j’invente un truc, j’y vais, après est-ce
que ce sera possible, je m’en fous, j’y vais et ça marche.
Génial, super.
Et après dans ce que tu mentionnes ce que j’ai constaté, c’est que c’était aussi en fait la limite de la méthode Wim Hof pour moi ou en tout cas aujourd’hui telle qu’elle est souvent perçue, comprise, enseignée.
Ce n’est pas le message de Wim réellement en fait, mais tel qu’aujourd’hui ici, on se l’approprie. On en fait un outil de « l’esprit peut tout, par la force de mon esprit je peux contraindre mon corps. Je peux lui faire faire des trucs incroyables. »
Et en fait, on continue dans cette même dynamique industrielle de s’affranchir du vivant et de continuer de penser que parce qu’on est hyper créatif, on peut inventer tout et n’importe quoi sans prendre en compte les besoins bassement physiologiques de notre corporalité, de notre vie, etc.
Et moi ce que j’ai ce que j’ai constaté, c’est que cette méthode me galvanisait en termes de puissance personnelle et de capacité à abattre les objectifs.
Mais qu’à côté de ça j’étais de plus en plus enfermé dans le mental c’est-à-dire que là où avant mon vrai problème, ce n’était pas le manque de courage…
C’est le fait que j’ai 3 enfants en bas âge et que quand ils ont envie de jouer avec moi je leur dis « ouais, attends juste je dois finir un projet, je dois terminer un truc que j’ai en tête ou je dois terminer sur mon téléphone portable »
Je faisais déjà ça avant et après la méthode Wim Hof quand j’étais capable de mener dix projets de front au lieu de juste deux, ben je faisais ça juste cinq fois plus.
Et donc paradoxalement cette méthode qui est géniale pour développer la force mentale, je trouve qu’elle peut aussi nous précipiter, nous enfermer dans un espèce de fantasme de « je suis un surhomme, je fais énormément trucs ».
Tu vois le côté développement personnel à l’américaine quoi, à la Californienne, on est plus performant.
Avant j’étais chauve gros et bedonnant, et maintenant j’ai une voiture de sport. Je suis en bonne santé. Tout va bien. Je suis millionnaire…
Ça peut vachement être interprété et récupéré dans ce sens-là, et je trouve ça dommage parce que même si elle est puissante pour faire ça, je trouve que sa vraie puissance, c’est de nous montrer qu’elle nous permet de nous reconnecter à notre corps, à notre part animale et que quand tu utilises l’outil non pas pour être hyper concentré dans le froid, pour pouvoir tenir bon et affronter le froid, mais juste être détendu dans le froid et apprécier le froid est commencer à comprendre qu’en fait c’est la même chose que vouloir être hyper entêté face aux difficultés de l’existence ou alors être relâché face aux difficultés de l’existence et mener plein de projets de front qui merdent et même s’ils merdent c’est pas grave, tu es quand même, quand tu rentres chez toi, capable de partitionner le disque dur et de passer du temps en famille, parce que tu as une sécurité personnelle ontologique un calme intérieur qui fait que tu es capable de gérer des niveaux de merde.
Tu es capable de gérer le fait que tu n’es pas parfait.
Tu es capable de gérer le fait que tu n’es pas encore là où tu voudrais être aujourd’hui que tu n’as pas accompli toutes tes ambitions et que ça ne t’enflamme pas au point d’arrêter de respirer tant que tu n’as pas accompli ça…
Je trouve qu’en tant qu’entrepreneur, en tant qu’un peu « sociopathe de la performance » comme j’ai pu l’être…c’était plus là-dedans qu’était la valeur ajoutée. Tu vas me donner encore un outil plus pour être plus performant.
C’est à un moment arrêté avec le côté de l’obsession de la performance et paradoxalement du coup, atteindre la performance. Puisqu’effectivement aujourd’hui en forçant beaucoup moins que j’aurais prévu ben j’ai sorti mon livre qui marche très très bien.
Les gens viennent beaucoup à moi comme référence de la méthode Wim Hof en France, mais c’est super chouette.
Et je dirais que ça se fait beaucoup plus naturellement que ce que j’aurais pu penser, mais ça, c’est parce que j’ai changé mon cadre de pensée et la façon dont j’aborde la méthode pour moi, ça peut être utilisé comme un outil de perf » genre, « On y va, on se pousse jusqu’à la rupture », ça permet de le faire, mais au bout d’un moment, est-ce que c’est vraiment intelligent de se pousser jusqu’à la rupture ?
Où est-ce que ça ne peut pas être plus intéressant de se rapprocher plus une forme d’équilibre ?
Et pour moi la notion d’équilibre, de lâcher-prise et tout ça avait toujours été un truc de mièvre, un truc de looser, un peu mou un peu con.
Mes oreilles sifflaient dès que j’entendais des coachs parler de ça et aujourd’hui, je comprends différemment parce qu’il n’y a que la glace vraiment et le froid qui m’a appris à quel point la résolution de ce paradoxe, à quel point tu peux comprendre sensoriellement comment la performance peut s’accompagner, et vis-versa, de lâcher prise et à quel point le lâcher-prise et une condition de la vraie performance.
La performance durable performance intelligente.
Et ça moi intellectuellement j’arrivais pas à le comprendre.
Tant que ce n’était pas passé par la sensation et par le corps.
Et par le froid, ben je le comprends.
Il y a beaucoup de choses alors.
Je n’ose pas rebondir sur tout. Par rapport justement à la performance. Beaucoup de personnes, en tout cas dans l’audience de Courir un trail, rêvent de courir des longues distances… mais ce que j’ai remarqué en parlant avec les gens, c’est qu’il se pointe un petit démon qui finalement leur dit qu’ils n’en ont pas les capacités. Ou alors ce sera du tout ou rien. Ils pourraient, mais il faudrait qu’ils ne fassent que ça et ne pensent qu’à ça et et puis ce n’est pas possible.
Toi de ton côté avec ton ton background avec ton expérience, penses-tu que nous sommes tous capables de courir des ultra-longues distances ? Là, on parle de 50, 100 km à la louche…
Jean-François Tual :
Alors, je pense que je ne serai pas un interlocuteur hyper objectif pour juger de ça, mais je vais me baser sur les billes que j’ai.
Les premières billes que j’ai c’est le nombre de personnes que j’ai croisées dans mes stages qui sont rentrés par une porte ou l’autre dans le développement personnel en se connectant à leur corps.
Des gens qui alors qu’ils allaient mal ils étaient en mauvaise santé, c’étaient des catastrophes physiologiques sur pattes… un jour se sont décidées, je vais changer un peu mon alimentation, commencer à faire attention à ceci ou cela… je vais me mettre au froid… et dedans j’ai littéralement des dizaines de personnes – parce que je pense que ça va être l’aboutissement de la démarche qui va permettre de vraiment sanctionner, avaliser le fait que je ne me suis pas menti.
C’est vrai, c’est possible…
Ces gens-là en l’espace de généralement moins d’un an ou 18 mois, ils se sont capables de courir des Ultra-Trails puisque j’en ai eu littéralement des dizaines en stage.
Des gens qui faisaient before-after.
Donc on sait que, manifestement, c’est possible.
Le deuxième point c’est quand moi, je regarde ce que le froid permet.
Je me souviens un moment qui m’a marqué c’est quand j’ai fait mon premier stage chez Wim en Pologne dans la montagne et qu’est venu le jour où on allait escalader le mont Śnieżka.
Donc l’escalade du mont Śnieżka c’est un peu le grand moment ontologique de la semaine où tu te mets en slip et pendant 2h30, tu vas grimper une montagne par -10°, -20° avec des rafales de vent etc…
Et, alors que tu es sûr et certain que ça ne marchera jamais, tu vas arriver au sommet.
Voilà.
Ben je me souviens à l’instant où je suis sorti du car et aujourd’hui c’est toujours la même chose, quand tu te désapes, et que tu enlèves ton ton manteau, ton premier pull, ton deuxième, ton écharpe, ton T-shirt… et que couche après couche, tu constates que tu es en train de devenir transi de froid que tu as la chair de poule que c’est déjà horrible… Alors qu’objectivement tu n’as pas encore le vent, il fait juste un petit -12°.
Tu es au pied du car dans la station, tu n’as pas encore commencé à gravir et que mentalement tu essaies de raisonner tu te dis « attends, je vais essayer d’être analytique.
Là maintenant, je ne suis pas encore au cœur de la tourmente. Je suis transi de froid et je pense que d’ici une minute je cours dans le car et je remets mes fringues parce que c’est immonde.
Il n’y a pas besoin, ce n’est pas de la Rocket science, il n’y a pas besoin d’être un génie pour comprendre que si je fais une simple multiplication, une règle de trois, d’ici 2h30 avec des conditions climatiques largement pires et un éreintement mental, je serai au fond du gouffre, c’est absolument infaisable.
J’ai la preuve mathématique que c’est impossible.
Et bien à l’instant où tu commences tu te rends compte à quel point tu te goures et là je comprends tout à fait qu’on puisse avoir l’impression qu’on est incapable de faire des choses, mais c’est parce que tant qu’on est sur la ligne de départ on essaie d’analyser mentalement en faisant fi des capacités adaptatives du corps.
On est on est sur une erreur fondamentale qui est qu’on met de l’analytique là où ça va être du corporel qui va accomplir le job et donc et en plus on a une forte incitation cognitive à se prouver que c’est impossible, comme ça au moins on le fait pas.
Mais moi j’ai ressenti vraiment le décalage dingue qu’il y a entre ce que tu penses être capable de faire et où tu arrives à te prouver de façon rationnelle, pas idiote, tu as des éléments qui te prouvent que c’est impossible techniquement et quand tu t’y mets et tu laisses ton corps s’adapter et tu te rends compte de quoi il est capable, tu te rends compte que tu étais complètement à la masse par rapport à l’évaluation réelle de tes capacités.
Et c’est vrai qu’utiliser le froid – alors faire un trail, j’imagine, tu as une technique, une dimension technique qui fait que tu as quand même un apprentissage progressif une certaine progression didactique tout ça, qui va faire que tu ne peux pas faire n’importe quoi.
Le froid c’est génial c’est que c’est juste que tu sors tu as froid ça y est.
Tu n’as aucune compétence fonctionnelle à développer, ce n’est que mental, c’est juste le corps qui est là.
Et quand tu simplifies le terrain et tu te mets sur un truc où tu ne peux pas dire que tu n’as pas assez de technique, tu ne vas pas sur un terrain de « je suis capable ou pas », tu fais le travail mental tu fais ton équation et tu arrives à la conclusion que tu peux prouver à n’importe qui que c’est impossible, tu commences à le faire en fait tout le monde y arrive.
Nous on était 26 tu vois chez Wim, mais il y avait des gens qui étaient en sous-forme physique total y avait des gens qui étaient atteint de graves maladies, il y avait des gens qui étaient blessés, et tout le monde a grimpé, et tout le monde a tenu les passages par -20° -25° pendant 2h30 en slip.
Donc a priori j’aurais tendance à te dire ouais on est très très conservateurs, ce qui est en plus logique puisque l’évolution nous a équipés pour ne pas nous mettre en danger, donc on est on a des mécanismes de protection automatiques et des séquences cognitives qui sont extrêmement conservatrices.
Et si on te donne un type lambda, que ferais-tu devrais faire pour qu’il puisse courir 100 km par exemple, ou 18 mois comme tu disais. Les grandes lignes ce serait quoi ?
Jean-François Tual : Alors la première grande ligne qui m’apparaît et sur laquelle je ne suis absolument pas compétent, c’est la préparation du geste correct pour ne pas faire n’importe quoi et pour ne pas se flinguer les genoux et les chevilles dès les premières semaines.
Pour ça je ne sais pas où je le prendrais, mais ce n’est pas moi qui m’occuperais de ça…
Les conseils que je pourrais lui donner c’est de démarrer par un grand moment déclencheur pour qu’il y croie, pour qu’il se rende compte que c’est possible, et sans avoir encore fait le travail.
Et ça je pense que se confronter au froid extrême permet d’avoir ce grand choc psychologique parce qu’un bon bain de glace, tu vois la bonne notion de : Tiens. Tu es frileux.
Est-ce que tu penses que d’ici une dizaine de minutes, tu es capable de tenir 5-6 minutes comme ça d’affilée dans un degré qui s’approche de vraiment de l’apoplexie, immergé jusqu’aux carotides dans de l’eau glacée à 0 degré, la réponse est unanime et c’est absolument non, par rapport au stress, je suis frileux d’avance, etc…
C’est infaisable, tout le monde est d’accord c’est impossible OK.
Et donc tu le fais et tu constates que tu fais et que tu es capable et que tu peux témoigner face caméra en riant et en souriant, que c’est possible.
Et de la tu t’interroges sur pourquoi c’est possible.
Et là tu te dis c’est parce qu’en fait j’ai commencé à m’intéresser à la notion de comment est-ce que mon cerveau et mon corps interagissent l’un avec l’autre parce que là pour tenir, j’étais obligé d’appliquer certains protocoles de respiration par exemple et que la respiration en fait, c’est le mécanisme sur lequel je peux agir consciemment et qui autorégule le reste de mon organisme.
Donc en fait, il se passe des trucs dans mon corps sur lequel je peux avoir la main et quand je commence à les bouger un tout petit peu…
Je me vois accomplir des choses absolument hallucinantes.
Donc peut-être que pour accomplir quelque chose que je trouve hallucinant, il suffirait que déjà je commence à me connecter à comment ça marche réellement, physiologiquement, plutôt que ce que m’a raconté ma grand-mère.
Le corps, l’esprit, les liens entre les deux.
Et donc si je veux courir un trail si on me dit que tu serais capable de courir 120 bornes après-demain si juste tu fais en fractionné propre et de temps en temps un peu de foncier…
Ah peut-être que ce n’est pas complètement con parce que je suis en scientifiquement ça a des bases qui sont les mêmes que celles qui font que quand on m’a raconté que si je me centre sur tel ou tel aspect respiratoire, je pourrais rester 5 minutes immergées dans la glace.
Alors j’étais persuadé c’est impossible.
Mon rôle là-dedans, je dirais ce serait de conseiller à la personne de se repérer un bon ancrage psychologique d’entrée de jeu pour qu’elle ne puisse pas se réfugier derrière ces mensonges de « c’est impossible, c’est sûr parce que c’est trop long parce que…» Voilà, elle aura fait l’expérience d’un truc dont elle savait que c’était impossible, elle l’aura résolu et après pourra passer au dossier suivant.
Quels sont les choix qui ont fait de toi ce que tu es devenu ?
Jean-François Tual :
houlala alors attends attends c’est philo…précise là, parce que tu as vu je pars rapidement en sucette sur les côtés, tu sais si tu me laisses un champ aussi libre…
On peut limiter… Les deux choix qui te paraissent les plus importants pour dire qu’aujourd’hui tu es coach, ce Icemind. Les choix qui t’ont permis vraiment devenir ce que tu es maintenant. Si tu regardes dans le passé, c’est quoi tes décisions les plus importantes ?
Jean-François Tual :
OK, alors effectivement, il y a pas mal de fourches dans le passé, je dirais que… une première qui me vient à l’idée, ça a été celle où j’ai réalisé, sur le quai du RER à la Défense…
En sortant d’une école de business et puis après, je me suis dirigé vers des jobs qu’on peut qualifier de normaux…
Voilà, j’allais être, consultant, et je voyais en regardant autour de moi que ce n’était pas moi, je pouvais pas faire ça, que je ne pouvais pas aller au boulot tous les matins en RER et faire toujours la même chose indépendamment par exemple du temps qu’il faisait.
Moi quand il faisait beau j’avais envie d’aller courir ailleurs, faire autre chose, découvrir plus…donc ce n’était pas possible.
Du coup ça m’a amené à tout de suite casser le salariat et à partir de là, tu parlais de mon parcours au démarrage…
J’ai dû faire plein de trucs très très bizarres chercheurs d’or en Afrique, espion industriel, publireporter..etc.
Mais du coup partir et tout de suite être confronté au fait que la vie a plein de choses improbables, il y a plein de choses bizarres et c’est OK.
Donc ça c’est le truc qui m’a qui m’a permis d’aimer le loufoque ou en tout cas le non normé.
Ça, c’était un premier choix qui a été assez structurant pour moi, je pense après ça.
Et après un deuxième choix structurant, ça a été le fait de me barrer de Paris.
C’est-à-dire que là je me suis retrouvé face à une première rupture égotique.
Tu vois, maintenant je suis un petit papa bourgeois provincial et donc dans la narration que j’ai de moi-même, je ne suis pas un Parisien survolté au cœur du dynamisme d’où se passent les choses.
Tu vois, je suis un blaireau de province…
En fait, ça m’a obligé, je pense, à me concentrer sur : est-ce que l’important c’est ce que tu te racontes de ta vie, et ce que tu peux dire de ta vie dans un dîner en ville ?
Où est-ce que c’est la qualité de ta vie réelle vécue, tu vois et ça a été avant même Wim Hof ça a été la première connexion au fait que l’important, c’est juste comment tu comment tu te sens, sensoriellement au quotidien, quelle est la réalité du discours de narration égotique… qu’est-ce qui est important.
Et le troisième, ça a été le coup de génie que j’ai eu vraiment de me bourrer la gueule un 31 décembre 2016 et parce que j’étais saoul de me dire « allez cette année, tu tentes de t’immerger une minute – soyons fous – dans l’eau à 0 degré » et ce défi à la con que je me suis donnés en début d’année 2017, ça a vraiment ancré la transformation fiable parce que là j’ai mis le doigt dans un engrenage hallucinant qui m’a amené à connaître Wim, à faire le stage en Pologne, à décider de devenir instructeur moi-même et à changer complètement de vie.
Finalement suite à cette micro idée au démarrage – et je pense que ça peut être un peu la même chose avec quelqu’un qui décide un jour de courir un trail… C’est un énorme défi, ça paraît ubuesque, ça paraît complètement démesuré et débile… et que ce qui sera le plus intéressant, c’est sans doute tout ce qui va se passer en termes de cheminement personnel sur la préparation ce trail – là je fantasme, moi je cours 10 minutes donc c’est du fantasme –
Mais j’imagine tout ce que tu vas découvrir sur toi-même au fur à mesure les épreuves auxquelles tu vas te confronter, les barrières et les plafonds de verre que tu vas péter progressivement, et c’est finalement… il fallait quelque part cette petite impulsion au démarrage, et après ça déroule et ça et là et la vie devient tellement plus intéressante. Non pas parce que tu améliores tes perfs…
Mais les difficultés que tu rencontres t’obligent à à trouver des nouvelles ressources les trucs que tu comprends sur toi-même, tu ne le soupçonnais pas.
Enfin, c’est hyper riche et le fait d’être dans une forme d’actions pour faire ça trouve ça vachement plus porteur que juste faire une simple psychanalyse.
Est-ce que tu penses que le fait que de nos jours, pour quelqu’un qui est dans un pays riche et développé comme on dit…
Le fait qu’on manque d’adversité, en tout cas le fait que nos vies ne soient plus mises en danger tous les jours…
En tout cas par des choses plus ou moins naturelles…il y a toujours le risque de se faire renverser.
Est-ce que tu penses que c’est ça qui pousse les personnes à s’immerger dans de l’eau froide, mais aussi simplement avoir des défis. Est-ce que ça serait une sorte de métaphore de justement aller courir un Trail très très dur pour retrouver quelque chose qui était dans notre évolution, de devoir faire face à l’adversité pour se sentir bien ?
Jean-François Tual :
Ouais, je pense qu’il y a une part de nous intuitive qui se rend compte qu’on a créé un monde qui a autour de nous, qui a ses vertus, ses défauts… en tout cas qui a une caractéristique, c’est qu’il est très très différent des environnements auquel notre organisme et adapté.
Et je pense que intuitivement au bout d’un moment, ce décalage perpétuel…
Je vais peut-être préciser pour être moins théorique, c’est par exemple tu vois aujourd’hui, on voit dans les pays riches industrialisés, les problèmes qu’on a dans notre relation à la bouffe… c’est ce dont on parle toujours.
On a évolué à une période où est le jour où tu tombais sur une carotte quoi au détour d’un chemin buissonnier, fallait que tu te jettes dessus et que tu la dévores parce que c’était du sucre, c’était la réserve d’énergie, c’était le top quoi.
Donc on a naturellement une capacité à surinvestir le sucre le gras, le sucre et le sel, etc.
Et aujourd’hui quand on est capable de créer de façon factice ces choses-là de façon industrielle, on observe derrière des dérèglements énormes parce qu’on n’est pas capables de se réguler.
Et je pense qu’aujourd’hui on a créé une société qui dans plein de points la nourriture le type de stress auquel on s’expose la façon dont on dort, la façon dont on travaille, la façon dont on bouge, ou dont on ne bouge pas.
Voilà, travailler c’est être assis sur une chaise toutes ces petites bêtises là… ça fait qu’il y a un décalage énorme entre ce qu’on inflige à notre organisme des décennies durant et puis ce dont on sent intuitivement que c’est ce pourquoi il est il est fait.
Et il y a un besoin intuitif de résolution de ce paradoxe-là et il y a besoin de se soumettre de notre organisme à ce genre de challenge de ces capacités adaptatives qu’on a laissées s’atrophier à force de l’enfermer dans une forme de confort, d’apparent confort physique.
On a toujours à bouffer. On est dans le cas de l’audience de ton podcast en pays riche et développé… mais on sait qu’on aura à bouffer on est en conditions climatiques stables on a soit du chauffage central soit de la clim si jamais ça varie d’un degré de trop…
On sait qu’on va passer 9h par jour assis sur une chaise à faire fonctionner nos méninges, mais que juste à part pour aller à la cafétéria et aller pisser, on ne bougera pas vraiment donc au bout d’un moment, je pense que la quarantaine est un bon passage pour ça, on a donné tout ce qu’on pouvait pour franchir toutes les étapes pour prouver que tu vas réussir selon les règles du jeu établi et tu peux constater que tu l’as fait, tu as réussi ça y est, tu es arrivé.
Et tu constates que pour autant il y a vraiment des choses qui ne vont pas du tout et je pense qu’intuitivement, naturellement tu reviens chercher vers le fait de « J’ai besoin de retrouver des formes de stress extrême, courir derrière ou devant un tigre dent de Sabre, j’ai besoin d’aller rechercher les capacités adaptatives de mon organisme, j’ai besoin de retrouver ce goût de dépasser un inconfort plutôt que tu me sois donnée directement » et voilà, je pense qu’il y a plein de choses qu’on vient chercher à droite à gauche dans des formes de développement personnel très diverses et variées qui sont le fruit simplement de cette déconnexion entre le monde qu’on a créé et ce dont a besoin notre corps – et donc nous – pour fonctionner de façon saine et juste épanouie.
Tu as parlé d’alimentation et justement il y a quelques jours, tu es intervenu lors des Rencontres de la Régénération, qui est un rassemblement autour d’un mode de vie mettant en avant notamment l’alimentation vivante.
Alors c’est encore un truc bizarre. Alors est-ce que tu es en alimentation vivante, ou est-ce que tu étais là-bas uniquement sur l’aspect exposition au froid ?
Jean-François Tual :
Non, je ne suis pas en alimentation vivante. Mais disons que j’ai mon alimentation à moi quoi qui observe certains de ces principes-là.
Moi par exemple, j’ai trouvé que le rythme qui m’allait bien, c’est de manger une fois par jour le soir et demain nourrir de beaucoup de crudités de légumes, de viande et de poisson.
Voilà je mange pas industriel, je ne mange pas de glucides, je ne mange pas de pizza, je ne mange pas de céréales …et bien sûr, je contredis très régulièrement à ce que je viens de t’énoncer là, notamment période de barbecue avec apéro et cetera, mais simplement je suis conscient, parce que le froid m’a amené à me rendre compte qu’on ne peut pas faire n’importe quoi avec notre corps, que l’alimentation est un levier hyper puissant pour de façon très simple s’apaiser, apaiser son mental, apaiser son corps.
Et donc j’ai essayé » différentes formules et j’ai fait des concessions par rapport au fait de vouloir maintenir une vie sociale à peu près normale et pas devenir un ayatollah qui pèse sa bouffe.
Donc aujourd’hui voilà, je souscris…une fois de plus à une démarche d’alimentation intelligente qui commence pour moi par se dire : de quoi est-ce qu’on est sûr ? On est sûr qu’on n’est pas fait pour la bouffe industrielle, on est sûr qu’on n’est pas faits pour ajouter du sucre partout, parce que c’est ça défonce notre organisme…
Donc, commencer par de petits changements qui tout de suite donnent des résultats sur le niveau d’énergie global, la vitalité qu’on a tout au long de la journée, le fait qu’on n’ait pas les pics les crashs post-digestion.
Donc s’il fallait mettre des étiquettes, ce serait une sorte d’intermittent Warrior diet, voire plutôt paléo, c’est ça ?
Jean-François Tual :
Alors ouais, si tu veux si tu veux ouais, si tu veux mon étiquette, c’est jeûne intermittent et quand je mange c’est un truc entre le paléo et le cétogène.
Quel est le pire conseil que tu as entendu le pire conseil que l’on t’ait donné ?
Jean-François Tual :
Le pire conseil qu’on m’ait donné… je crois que même s’il m’arrive quand même parce que maintenant du coup, c’est mon cadre naturel – de le donner moi-même, je lutte.
C’est vraiment « réfléchis bien avant d’agir. »
Je pense que c’est le pire conseil qu’on m’ait donné, parce que j’ai déjà une tendance à vouloir tout analyser avant de démarrer pour m’autorassurer.
Et quand on ne sait pas d’un point de vue scientifique comment fonctionne réellement le mécanisme de la décision au sein du corps humain, c’est, je pense, la recette idéale pour s’inventer des problèmes qui n’existent pas encore, pour surpondérer les difficultés potentielles est resté dans une forme d’immobilisme qui conduit à la catatonie à la dépression et et au fait de se sentir nul, incapable d’accomplir quoi que ce soit.
Je ne suis pas train de faire l’apologie du bourrinage débile, je suis en train de dire que la réflexion c’est hyper utile pendant l’action cerveau.
Je pense qu’il faut démarrer, agir, et réfléchir constamment pendant qu’on agit… mais la notion de… ça se fait en deux temps réfléchis bien d’abord, agis après.
C’est – avec tous les bémols que ça suppose… Je suis content que les ingénieurs chez AREVA réfléchissent un peu avant d’agir, on est d’accord.
Mais de façon générale comme comme ligne directrice de vie par rapport à des sujets qui franchement où le risque non récupérable est limite voire anémique, on s’invente des histoires pour rester dans l’immobilisme qui sont absolument extraordinaires parce qu’on graisse un mécanisme industriel :
d’abord, tu fais le blueprint, t’es là, tu fais ta maquette et après tu passes en ligne de prod, et on en est venu à faire agir l’être humain pour qu’il se conforme à à l’image d’Épinal de la machine, alors que l’être humain, c’est un mécanisme adaptatif, il ne fonctionne pas comme ça.
Et en voulant transformer l’humain en machine, je pense, on fait des catastrophes et avec des sujets un peu sensibles et un peu déjà tournés vers l’ultra analyse comme moi, ça donne des catastrophes.
Et moi le froid m’a appris l’un des trucs les plus utiles, c’est juste : démarrer.
Commence par faire, n’analyse pas tout, tu es tellement tordu que tu vas trouver 6000 raisons de ne pas le faire.
C’est l’un de tes commandements dans le livre, démarre.
Jean-François Tual :
Oui, démarre.
Aujourd’hui c’est l’un des principes que j’ai que j’ai retenus de de mes douches froides, c’est au moment où tu as la main sur le thermostat et que tu vas passer tout sur l’eau froide, tout bleue…et là tout ce qui passe par ta tête à te dire là il fait froid, et puis vraiment ce soir je me sens pas, je n’ai pas très bien digéré…
Et là OK, ta gueule.
Vas-y.
Et quand tu y vas et tu te rends compte que juste en appliquant, au bout de 10 secondes c’est un vrai moment de détente ça va c’est cool ça se passe très très bien alors qu’à chaque fois mentalement t’es persuadé que ça va être une catastrophe, c’est comme un muscle, ça se travaille et je me prends en flagrant délit tous les jours, dans ce truc de « nan, mais ça va être compliqué ». OK d’accord ta gueule démarre.
Et je démarre, et je me rends compte qu’en fait c’est tout à fait possible, et j’ajuste au fur et à mesure en fonction des problèmes qui surviennent et les problèmes c’est la vie.
La vie n’est qu’une suite de problèmes.
Vouloir résoudre tous les problèmes avant de démarrer ben juste, tu ne vis pas.
Donc voilà, je pense que la capacité à démarrer et aller embrasser les problèmes et accueillir les merdes en sachant que c’est juste le chemin, et ce n’est pas grave.
C’est à ça qu’on sert, à résoudre les problèmes, mais pour moi, ça a été une vraie percée, et pour moi c’est une philosophie importante à transmettre.
Oui ça me parle beaucoup, l’aspect de la narration interne, avec le froid c’est très visible. Et après on peut le mettre à différents niveaux. On a une très grande capacité, une très grande intelligence à trouver des excuses, mais des excuses logiques et cohérentes, tu l’as dit avant, c’est tout à fait sensé.
Jean-François Tual :
Ah oui, c’est vraiment hyper carré. Si tu as envie de rentrer en débat avec moi, je vais te prouver vraiment que ce n’est pas possible, je vais te sortir mes feuilles Excel, il y aura du lourd.
Trois mots, idées ou concepts, ou valeurs qui animent ta vie chance au quotidien ?
– Jean-François Tual :
La première, ça peut paraître un peu bateau, mais c’est l’honnêteté.
L’honnêteté pas au sens suisse allemand.
L’honnêteté… on pourrait parler de réflexivité plutôt, c’est-à-dire regarder en face ce qui se passe parce que je pense qu’on est des organismes avec des cerveaux.
Donc la priorité c’est de nous faire nous sentir d’une façon ou d’une autre et donc on se ment sans arrêt sur plein de choses, et je trouve qu’être honnête vis-à-vis de soi-même et honnête sur les points sur lesquels on est une vraie merde, et sur à quel point on est à la masse sur certains trucs à quel point on est en décalage complet entre ce qu’on prêche et ce qu’on fait… c’est c’est de là que c’est à partir de là, tu peux venir toute amélioration ou toute ambition de changement.
En tout cas c’est quand je regarde ce que disent les gens de mon livre par exemple comme tu sais, je n’avais pas envie d’écrire un énième livre sur la méthode Wim Hof, j’avais envie d’écrire dire voilà honnêtement ce qu’il peut se passer chez vous comme chez moi dans votre vie si vous décidez de vous mettre à cette méthode Wim Hof ou d’utiliser le froid comme outil de développement personnel et donc ça ne va pas être que vous allez devenir Superman.
Vous allez constater à quel point vous êtes à la masse sur plein de trucs, vous allez continuer à galèrerais dans des tas de machins… et je pense que cette honnêteté ça nous permet de sortir de l’égo, et de nous connecter les uns aux autres sur nos faiblesses, nos petits côtés pas très avouables, et de se rendre compte qu’on peut baisser la garde qu’on peut se parler franchement, qu’il n’y a pas besoin d’inventer toutes ces usines gaz à la con.
Voilà, je trouve que ça libère pas mal de choses.
Ça t’enlève l’obligation de faire des trucs qui ne te servent à rien et que tu fais uniquement pour la narration personnelle que tu vas pouvoir faire de qui tu es toi, quand tu parles de toi.
Et tu peux te prendre à flinguer ta vie, pour avoir un déclaratif propre, c’est complètement stupide.
Et le fait d’être dans une forme comme ça, ça te permet de déclencher ça.
Ensuite un deuxième point.
Je dirais c’est la simplicité puisque moi, pour être honnête je complique tout, j’intellectualise tout.
Comme tu le constates, je ne suis pas capable de répondre simplement une question simple donc je sais que mon deuxième garde-fou, c’est essayer d’être plus simple.
Comme tu peux le constater, je suis très loin d’être arrivé, mais imagine d’où je suis parti.
Donc je garde quand même en ligne de mire le mot simplicité pour que je me dire : « est-ce que tu ne peux pas faire plus simple ? » parce que puissances à chaque fois c’est plus dégradant, c’est moi complexe, c’est moins élaboré, c’est moins beau c’est c’est c’est c’est plus basique… C’est retrouver de la beauté dans la simplicité.
Voilà, faire plus simple, faire plus simple.
Et le troisième point… Je dirais que c’est la joie.
C’est l’idéal spinozien. Ce mec n’était pas con.
Le fait de sentir qu’une espèce de pulsion de vie et que instinctivement le fait de se repérer à la à la joie comme marqueur intuitif de « est-ce que je vais dans la bonne direction ou pas ? » ça me paraît être assez intelligent.
Sachant que moi mon cadre, c’est d’être très stoïcien.
Et donc le fait d’être… essayer d’être toujours dans une forme, de retrouver mon calme intérieur etc.
Le projet d’être carré, rationnel, mature…
Mais au final, je me rends compte que c’est vraiment une couche que je superpose à un truc enfantin au fond moi qui veut pousser vers la joie, faire des conneries, m’amuser, retrouver un sentiment de liberté.
Et je trouve que, en étant vers plus de simplicité plus d’honnêteté et juste… aller vers la joie, ce qui me rend joyeux, voilà ce genre de boulot, ça me va ça me rend joyeux…
J’interagis avec des groupes avec lesquels on est tout de suite dans une forme d’honnêteté et d’intimité parce que tout le monde se fout à poil pour se mettre dans la glace, on parle tout de suite de sujets hyper hyper perso et le fait de dire que j’ai la chance de juste faire un truc hyper con, je prends des gens, je les mets dans la glace et on discute de ce que ça fait…
Vraiment je transforme pas l’humanité, mais en même temps si, parce que parce que l’onconnecte parce que je les reconnecte à des trucs hyper simples chez eux, on se rend compte qu’on est tous hyper faibles, et fragiles par rapport à tout ça ,et on se marre de tout ça.
Voilà, c’est aussi une forme de l’activité humaine qui de plus en plus absente de du quotidien des gens et c’est intéressant de le retrouver ça.
Alors en ce moment, tu accueilles des groupes, sous différentes formes pour découvrir la méthode Wim Hof et le détournement que tu en as fait. Est-ce que tu as de prochains projets ?
Jean-François Tual :
Oui, il y en a il y en a il y en a qui sont publics et d’autres qui sont plus secrets, mais en tout cas dans un avenir proche là un premier projet très égoïste, c’est de concilier encore mieux ma vie familiale avec mon activité professionnelle en repensant un peu ma maison pour pouvoir l’ouvrir à mon activité et en accueillant en plus de gens chez moi à Narbonne plutôt que faire uniquement des stages dans des infrastructures qui s’y prêtent.
Moi je fais beaucoup de stages à Paris, en Normandie.
J’en fais dans les Pyrénées-Orientales, j’en fais parfois à Narbonne dans des salles de sport, mais, donc je suis basé à Narbonne… J’aimerais bien faire ça chez moi dans ma maison, parce que je trouve que ces rencontres avec les groupes sont tellement riches et c’est un niveau d’intimité tellement sympa, que je trouve qu’accueillir aussi des petits groupes chez moi où ça ne me demanderait pas de me déplacer et ce serait mon confort et puis ce serait partager ça encore plus avec mes enfants, ma femme… qu’ils soient exposés à tout ça.
C’est de l’aménagement architecture d’intérieur et de la grosse refonte, menuiserie, plaquerie, et puis tout ce qui s’ensuit pour pouvoir faire ça à terme.
Et puis le deuxième projet, c’est après avoir fait ça un peu en vase clos, parce que c’était mon approche ma démarche mon livre etc.
C’est commencer à ouvrir parce que fondamentalement le froid c’est juste un démarrage d’une première porte qui ouvre vers d’autres choses.
Donc c’est me rapprocher d’autres personnes qui je trouve travaillent intelligemment dans des domaines comme ça de la connexion corps-esprit, de la santé, du coaching mental, tout ça… Pour commencer à combiner nos expertises et offrir des expériences un peu plus à 360° aux gens.
J’ai commencé en ce sens avec je pense plusieurs personnes que tu connais d’ailleurs qui sont venues à la rencontre de la régénération également, que tu as pu avoir dans ton Podcast, on est en train de réfléchir à ce qu’on va pouvoir mettre en place, ensemble dans dans ce sens.
Tu as déjà quelques noms à partager, d’approches qui te semblent complémentaires ?
Jean-François Tual :
Il y a plein de gens extraordinaires avec qui j’ai discuté longuement…
Tu dois connaître Pierre Dufraisse… Des trucs super, je pense que ce n’est pas là où sont les complémentarités les plus évidentes, mais en tout cas son travail est génial et après… j’ai eu l’occasion beaucoup échanger avec avec quelqu’un que tu connais peut-être qui s’appelle David Tan.
Voilà avec qui je pense que philosophiquement on partage beaucoup de choses et notamment sur retour à la simplicité et au fait d’arriver à vraiment apaiser, développer, soigner / libérer, remplir de joie ce qui est mental, par le corps parce la connexion corps-esprit.
Je pense qu’on a beaucoup de choses à travailler en commun.
C’est pas pour rien que lui aussi vient un petit peu aussi du systema.
On a beaucoup de trucs à faire et puis derrière ça, autre projet à court terme, c’est de mettre beaucoup plus de choses à disposition des gens… donc là si on peut parler de choses accessibles en ligne gratuitement…
Reprendre un petit peu mes activités de Youtubeur pour offrir plus de matériel d’autoformation aux gens parce que sinon après tu sens je vais être forcément limité par ma capacité moi à organiser des stages tout en maintenant une vie de famille. J’ai des projets en ce sens également.
On s’approche de la fin, est-ce que tu aurais des livres à conseiller à part le tien évidemment, le froid m’a sauvé ?
– Jean-François Tual :
Oui, beaucoup de livres.
Un livre que qui m’a beaucoup appris, c’est The art of Learning, par Josh Waitzkin.
Je trouve ce livre génial, qui reprend des concepts simples, mais les met dans une trame narrative qui leur donne énormément de poids.
C’est très intéressant à lire.
C’est ça se lit tout seul et le personnage est pour moi d’une grande crédibilité, puisqu’il explique la finalement la démarche qu’il a utilisée dans un premier temps pour devenir grand maître d’échecs à un âge extrêmement précoce, puisque c’était le nouveau Bobby Fischer…
Et comment en plantant complètement, en abandonnant les échecs et en passant aux arts martiaux, il a continué d’appliquer exactement les mêmes méthodes pour devenir champion du monde de son art martial… et donc de montrer que c’était vraiment une démarche, une espèce de méta-approche qui pouvait s’affranchir de tous supports.
Et c’est une méta-approche d’apprentissage et d’intégration de son apprentissage et j’ai trouvé ça très intéressant.
Est-ce qu’il y a une question que tu aurais aimé que je te pose ?
– Jean-François Tual :
Peut-être, où j’en suis aujourd’hui moi de ma propre pratique de la méthode Wim Hof ?
Très bonne question, et alors ?
Jean-François Tual :
Parce que c’est un sujet brûlant, c’est un sujet d’actualité pour moi. Non, je te dis ça parce que là j’ai fait un test justement pour la première fois depuis que j’ai démarré la méthode Wim Hof.
Tu vois, moi qui ai toujours été hyper discipliné, tous les jours, tous les jours tous les jours, j’ai essayé de me dire « OK j’essaie vraiment de la replacer à sa place qui est celle d’un outil. Et donc j’enlève le côté totem fétichiste de devoir pratiquer tous les jours et j’essaie de prendre un petit peu de champ par rapport à ça et donc aujourd’hui j’en suis à la question du… on va dire du juste dosage intuitif et le fait de ne pas me sentir coupable de pas le faire tous les jours, ce deuxième point marche très bien pour l’instant, mais juste… voilà, essayer de trouver parce que moi j’ai un côté moine janséniste suisse allemand quand je m’y mets…
Ça a été tous les jours le bain de glace, tous les jours les 30 minutes de respiration et derrière du journaling pour vraiment décortiquer tout ce que j’avais compris de ma respiration, ce qui m’a permis de progresser très très vite et d’aller très très loin…
Mais aujourd’hui je suis plus dans une méthode pour être raccord avec moi-même et ce que je prêche, pour être plus connecté à ça.
Comment est-ce que je commence à être plus plus exigeant en termes de qualitativement, et donc à quel moment j’ai envie vraiment de me pousser, d’aller chercher loin, à quel moment j’ai envie d’être de vraiment faire l’expérience du bain, le truc du bain glacé de façon sensorielle, de me faire vraiment plaisir. À quel moment j’ai envie de respirer de certaine façon à quel moment je préfère remplacer complètement ma session de respiration par une session de de méditation ou de cohérence cardiaque ou de respiration profonde.
Voilà, je suis dans ma phase de désacralisation, d’achèvement de désacralisation de la méthode Wim Hof pour me redire que…OK on se baigne le cul dans la glace et on hyperventile…
Il n’y a pas de quoi se prendre trop au sérieux et donc ce sont des outils qui combinés différemment et mis à leur place, ont d’autant plus de puissance qu’ils viennent améliorer mon quotidien plutôt que le pourrir.
Parce que moi j’en étais arrivé au point si tu veux où dans mes routines matinales quand j’étais vraiment diligent et j’ajoutais la demi-heure de respiration Wim Hof, les 20 minutes de travail de yoga, mon bain de glace, la récupération dans le froid dans le vent sans serviette derrière pendant un quart d’heure, etc. …
J’avais quand même ma routine en gros d’une heure et demie, pendant laquelle je ne voyais pas mes gosses, je me délestais de mes obligations parentales, je m’éloignais de ma famille.
Donc là voilà, je ne le fais plus. J’essaie de faire plus light, de décomposer à certains moments de la journée, de fonctionner plus à l’envi. Et du coup je l’apprécie encore plus.
Même si bien sûr, je prêche au démarrage, c’est toujours pareil…
Il faut faire preuve d’une grande rigueur. Je pense parce que c’est indispensable parce qu’il faut ancrer l’habitude.
Tu vois une forme d’adoration magique de la méthode alors que ça reste un outil et que comme n’importe quel outil, il faut apprendre à l’utiliser d’abord.
C’est comme un art martial, d’abord tu fais, tu ne poses pas de questions et puis petit à petit tu poses de plus en plus de questions, et tu fais ta propre approche progressivement.
Et pour finir où est-ce qu’on peut te retrouver alors ? Tu as ton site internet, si tu veux donner l’adresse…
Jean-François Tual :
Bien sûr, alors moi on me retrouve sur le site icemind.com et sur Facebook, c’est la page iceminds, j’ai mon groupe Facebook aussi ice thérapie, qui est associée à la page icemind et puis de façon générale quand vous tapez sur Twitter ou sur YouTube « icemind », vous allez tomber sur moi.
Même si après, autre expérience, ça fait deux mois que j’ai complètement fermé ma gueule et je n’ai pas foutu les pieds sur les réseaux sociaux , puisqu’après la sortie du livre j’ai du faire un peu un binge réseaux sociaux pour assurer le marketing derrière… Un exercice très fatiguant, je trouve.
Où tu es obligé d’être dans l’égo, dans la projection, dans le blablatage, et là ça m’a fait du bien de juste couper tout en fait.
Désolé pour le silence, mais la voilà, je n’ai rien branlé depuis 2 mois, c’est très agréable de faire cette coupure et là je vais naturellement me remettre un petit peu refaire l’effort de publier.
Mais surtout c’est l’occasion quand même de rediscuter avec la communauté, avec les gens et puis de garder le contact parce que ça sur WhatsApp, je garde le contact avec les gens qui sont venus en stage.
Voilà, vous me trouvez sur Icemind, le site, vous trouvez les stages. Le livre est disponible et je pense décrit bien mon approche, ma philosophie et comment j’interprète moi la valeur ajoutée principale de cette méthode Wim Hof et ce qu’on peut en faire pour améliorer son mental et sa vie.
Et puis la meilleure façon, ça reste quand même de venir tester un bon bain de glace quoi parce que tout ça, ça reste théorique temps qu’on n’a pas fait trempette.
Je te remercie beaucoup de m’avoir consacré ce temps.
Jean-François Tual :
Je t’en prie, ce fut un plaisir.
Pour aller un peu plus loin
- Le site internet de Jean-François Tual : Icemind.
- La page Facebook de Jean-François Tual : Icemind.
- Le livre « Le froid m’a sauvé » de Jean-François Tual.
- La chaîne YouTube de Jean-François Tual, avec des tutos : Icemind.
- The art of Learning, de Josh Waitzkin, le livre conseillé par Jean-François Tual.
Et évidemment, je ne peux vous laisser partir sans vous partager ma petite formation : ne subissez plus le froid !