Courir comme un tarahumaras

Courir comme les tarahumaras !

Vous avez lu la chronique sur Born to Run ?

Vous voulez maintenant vous aussi devenir un super-athlète, cheveux dans le vent, et courir toute la journée comme les tarahumaras (ou raramuris) ?

Si aller au fin fond du Mexique n’est pas dans vos projets immédiats, je vous propose quelques perles issues du best-seller Born to Run de Christopher McDougall.

Caballo Blanco, fan numéro 1 des tarahumaras

Caballo Blanco, de son vrai nom Michael Randall Hickman est l’un des protagonistes forts de Born to Run.

Après avoir croisé la route des tarahumaras lors d’une compétition aux Etats-Unis, il décide de tout faire pour découvrir leur art de vivre, à travers la course. Il prend la direction du Mexique pour ne plus jamais revenir…

Voilà deux leçons issues de Born to Run.

1) Ne lutte pas contre le sentier. Prends ce qu’il te donne. Si tu hésites entre une ou deux foulées dans les rochers, fais-en trois.

2) Pense facile, léger, fluide et rapide.
Commence par facile, parce que, si le reste ne vient pas, c’est déjà pas si mal.
Ensuite, travaille la légèreté. Fais ça sans effort, comme si t’en n’avais rien à foutre de la hauteur de la colline ou de la distance à faire.
Quand tu t’es entraîné au point d’en oublier que tu t’entraînes, travaille à être fluiiiiiiiiiide.
Pas la peine de se presser avec le dernier point. Fais les trois premiers, et tu seras rapide.

Les tarahumaras, la joie de vivre à travers la course

Voilà le secret des tarahumaras, ils n’oublient jamais le plaisir de courir. Ils se souviennent que la course à été le premier des beaux-arts, notre première œuvre créative. Bien avant de tracer des images sur les murs des grottes ou de frapper des troncs creux en rythme, nous excellions déjà dans l’art de coordonner le souffle , l’esprit et les muscles pour évoluer avec fluidité en terrain accidenté. Et quand nos ancêtres firent leurs premières peintures rupestres, quels en furent les motifs ? Un trait oblique, des éclairs jaillissants au milieu et en bas : voici l’Homme qui court !

J’aime répéter à ceux qui me demandent « comment bien courir ?  » : restez digne. Si quand on court, on est visuellement moche, il y a des risques que notre posture ne soit pas bonne (Le grand Emil Zatopek ne serait surement pas d’accord avec moi…).
Donc, restez digne ! Et souriez !
Si on arrive à sourire presque naturellement, cela traduit un certain état de détente (et en plus, cela peut faire flipper les autres coureurs : « quoi ? Il est encore en pleine forme… ! »)

Si vous n’avez pas de réponses à vos problèmes après quatre heures de course, vous ne les trouverez jamais.

Les tarahumaras ne sont pas de grands coureurs. Ce sont de grands athlètes et ce sont deux choses très différentes.
Les coureurs sont des travailleurs à la chaîne. Ils deviennent bons dans une seule activité – se déplacer droit devant à une vitesse régulière – et répètent ce geste jusqu’à ce qu’un usage excessif finisse par gripper la machine. Les athlètes sont comme Tarzan, qui se bat, saute et se balance de liane en liane. Il est fort et explosif. Il réserve toujours des surprises, c’est pourquoi il ne se blesse jamais.
Avant de pouvoir courir longtemps, les tarahumaras cultivent leurs forces.

Lorsque courir devient un mode de vie, l’entraînement croisé est une évidence. Alors, n’hésitez pas à aller couper du bois, porter les courses, vous amuser dans l’eau…
Chaque moment de la vie peut être un entraînement.

La course nous rendrait-elle meilleur ?

Sans l’amour, nous n’aurions jamais vu le jour. Sans courir, nous n’aurions jamais survécu. Peux-être n’est-il pas étonnant que progresser dans l’un soit bénéfique pour l’autre.

Une alimentation simple et légère

Les tarahumaras ont une boisson, sorte de potion magique : l’iskiate, connu également sous le nom de chia fresca. C’est un mélange à base d’eau, de graines de chia (très bonne source d’Omega 3, de protéine, de calcium, de fer, d’antioxidant… bref, c’est ce qu’on appelle un super-aliment), un peu de sucre et du jus de citron.
Comme les graines de chia se trouvent maintenant facilement en supermarché (souvent dans le rayon bio), plus aucune excuse pour ne pas faire sa propre potion magique.

Ils mangent peu (pour nos estomacs gavés d’européens) et essentiellement végétal, et évidemment, local. Et pas de sucre raffiné, ou très peu. Quand les abandons pour problèmes gastriques sont l’une des causes numéro 1 d’abandons sur les ultra-trails, il est intéressant, pour la vie de tous les jours, de garder à l’esprit : Simple, végétal, local. Les ravitaillements sur les longues distances, ça se prépare surtout en amont, dans le quotidien.

En tout cas, eux, ça leur permet de courir toute la journée…

En résumé

– Un maximum de foulée (en chaussures légères).
– Faites en sorte que ce soit facile.
– Faites en sorte d’être léger.
– Vos mouvements doivent être fluides.
– Oubliez la vitesse, elle viendra d’elle-même.
– Si vous avez des problèmes, courez. Si tout va bien, courez. Dans le doute, courez.
– Vive l’inconnu, brisez la routine quotidienne, aussi souvent que vous le pouvez.
– Une alimentaire légère en quantité,  lourde en nutriments. Simple, végétal, local.
– Courir, c’est l’amour de la vie. Alors, souriez !

Dites-moi en commentaires ce que vous faites déjà, ce que vous ne voulez pas faire, et ce que vous allez essayer !

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